La période des pharaons de l’ancienne Egypte est assez longue mais on peut prendre comme référence les 3 et 2 millénaire av. J.-C., où l’on assiste à son plus grand développement. Cette période correspond en Europe à la fin du Néolithique et à l’âge du Bronze.
Même si la prospérité de la civilisation égyptienne a tendance à monopoliser l’attention, l’Europe est aussi riche de découvertes archéologiques. La grande différence avec l’Egypte à cette période est l’absence d’écriture en Europe, caractéristique qui classe ces sociétés encore dans la préhistoire.
A la fin du Néolithique, le mode de vie est basé sur l’élevage et l’agriculture. L’Homme continue d’exploiter les ressources sauvages (chasse, pêche, cueillette). Il connaît la roue, le chariot, et domestique le cheval (le chien, porc, bœuf, mouton et chèvre l’ont été plus anciennement).
Les communautés se développent dans des villages atteignant une trentaine de maisons voire plus, et tissent des relations d’échanges d’idées et de biens, parfois à l’échelle de toute l’Europe. Le partage des mêmes pratiques selon des échelles géographiques différentes permet de définir ce que les archéologues appellent des cultures (productions similaires de divers objets poterie-silex-parure, habitats semblables, croyances partagées, rites funéraires identiques), mais sans société étatique centralisée comme on peut le voir en Egypte.
Un phénomène spectaculaire - quoique moins monumental que les pyramides - se développe aussi en Europe au Néolithique. Des menhirs dressés sont l’expression de croyances -difficilement lisibles pour les archéologues-, alors que le domaine funéraire est marqué dans plusieurs régions par des monuments mégalithiques imposants (pouvant atteindre 100 mètres de longueur), nécessitant l’engagement d’une ou de plusieurs communautés, dans le but d’exhiber leur prestige et leur ancrage dans un territoire.
Avec l’âge du bronze, vers 2000 av. J.-C., les communautés s'agrandissent et s’organisent en villages de plus en plus importants. La maîtrise de la métallurgie, du cuivre puis du bronze, permet une spécialisation accrue des artisans, une accumulation des richesses et une hiérarchisation plus importante dans la société.
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