La pierre de Rosette comporte un même texte rédigé avec trois écritures différentes: le grec ancien, les hiéroglyphes et le démotique. Lorsque la pierre de Rosette fut découverte, en 1799, on savait lire le grec, mais on avait oublié comment lire les hiéroglyphes et le démotique, les écritures sacrée et commune qui servent à écrire la langue des anciens Égyptiens.
Cette découverte fut un événement, car pour la première fois, on avait un texte égyptien dont on connaissait le contenu grâce à la version en grec ancien. Il était donc possible de trouver comment lire les hiéroglyphes et le démotique en comparant quel mot égyptien correspondait à quel mot grec.
La pierre fut trouvée par les Français, mais elle fut vite l’objet d’une bataille avec les Anglais qui réussirent à la récupérer. Ce furent ensuite les savants européens qui s'affrontèrent pour déchiffrer l’égyptien ancien. Un anglais, Thomas Young, trouva presque la solution, mais c'est finalement le français Jean-François Champollion qui comprit comment fonctionnaient les écritures égyptiennes en 1822.