La peur des fidèles
La peste noire qui ravage l'Europe au XIVe siècle, outre les millions de morts qu'elle entraîne, suscite un climat de peur chez les fidèles pour qui la question du salut devient centrale.
Comment, dans ce climat, être sûr d'obtenir le salut? Luther, et les autres réformateurs, modifient cette perception. Selon eux, le salut ne s'obtient pas, il est un don de Dieu.
Les indulgences et les reliques
L'achat des indulgences et la possession de reliques sont des moyens pour obtenir le salut ou du moins pour réduire la durée de son séjour, ou de celui d’un tiers décédé, au purgatoire. Ainsi, certains fidèles fortunés auraient été jusqu'à acheter des indulgences pour des péchés à commettre. Frédéric III de Saxe possédait des milliers de reliques, censées lui épargner 128 000 années de purgatoire !
Le marché des indulgences ou des reliques met à mal le caractère vertueux de l'Eglise catholique. S'il suffit de payer pour obtenir le salut, à quoi bon mener une vie fidèle au Credo.
L'humanisme et ses nouvelles idées
L'humanisme, un mouvement de pensée initié en Italie au début du XIVe siècle, favorise le retour aux textes anciens et au rapport direct à l'écrit, sans intermédiaire.
Cette approche se traduit par la traduction de la Bible en langue vernaculaire ("vulgaire"). Ceci donne la possibilité d'avoir un contact direct avec le texte sacré et donc avec Dieu.
La diffusion des écrits
La mise au point de l'imprimerie par Gutenberg permet une diffusion large des écrits.
La Bible en langue vernaculaire est ainsi disponible pour les fidèles lettrés et, dans tous les cas, beaucoup plus accessible pour chacun.
Economie et politique
Au début du XVIe siècle, l'Eglise Catholique est toute puissante. Elle possède une grande partie des terres cultivables, touche des impôts divers et peut s'ingérer dans les affaires de l'Etat.
La Réforme permet d'ébranler cette mainmise, ce qui intéresse les marchands et les nobles.
RTS Découverte