À l'époque, les Nations unies décident de séparer la Palestine - jusqu'alors sous mandat britannique - en deux États distincts: l'un juif, l'autre arabe. L'État juif doit notamment servir de terre d’asile aux rescapés de la Shoah. Les heurts entre les deux communautés débutent au lendemain de cette décision car l'ensemble des pays arabes souhaitaient voir la création d’un seul État palestinien (arabe) sur ce même territoire. C'est le début de la guerre civile.
Dès janvier 1948, des volontaires arabes venus des pays voisins se mêlent au combat pour appuyer les Palestiniens. Au printemps, c'est au tour des forces juives de se lancer dans la mêlée, bientôt imitées par les armées des pays arabes. Mais ceux-ci sont divisés et les forces israéliennes sortent rapidement vainqueur de cette première guerre. Israël en profite pour occuper illégalement un territoire un quart plus grand que celui prévu par les Nations unies. Le cessez-le-feu est signé en janvier 1949.
À la suite de ces événements, pendant presque vingt ans, Israël va faire face à de nombreuses crises - sécuritaires, économiques, sociales - et voir affluer un grand nombre d'immigrants. Ils viennent notamment d’Europe, du Moyen-Orient, et plus tard, des anciennes colonies françaises: Maroc, Tunisie et Algérie. Ces nouveaux arrivants obtiennent la nationalité israélienne pour peu qu'ils soient juifs. Ce processus est nommé Aliyah.
Guerre des six jours
En 1967, des troupes égyptiennes entrent dans le désert du Sinaï alors que la zone avait été démilitarisée sur décision de l'ONU dix ans plus tôt. Les Israéliens lancent alors une guerre préventive, menée par le général Moshe Dayan. Cette offensive entrera dans l'Histoire sous le nom de Guerre des six jours puisque c'est le temps qu'il faudra à Tsahal, l’armée israélienne, pour venir à bout des forces égyptiennes, syriennes et jordaniennes.
Une fois encore, Israël saisit l'occasion d’agrandir son territoire en conquérant la Cisjordanie, le Golan - qui deviennent les territoires occupés - et la bande de Gaza. Cet expansionnisme sert officiellement à créer des "zones tampons" entre Israël et ses ennemis arabes, pour éloigner le plus possible le point de départ d'éventuelles attaques. Le fait est que le territoire palestinien de 2009 n'a plus grand-chose à voir avec celui consécutif au partage de 1947. Aujourd'hui, Gaza ne représente plus que la moitié de sa superficie de 1947 et est mise à genoux par un blocus économique. Un terrain fertile pour les actions de la branche armée du Hamas qui ne reconnaît pas l'État d'Israël.
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