Il faut remonter au VIIe siècle pour trouver mention d'un Tibet unifié qui était alors un vaste et puissant royaume. A l'époque, pour consolider son influence sur la région, le roi Songtsen Gampo épouse deux princesses, l'une népalaise et l'autre chinoise, toutes deux bouddhistes. C'est à elles que l'on attribue l'adoption de cette religion par les habitants du Tibet.
Anglais, Russes et Chinois
Pendant un temps, c'est le Tibet qui fait preuve d'expansionnisme au point d'occuper la capitale chinoise (Chang'an) en 763. Après plusieurs traités de paix signés entre les deux pays, des frontières sont clairement établies en 821. S'ensuivent, jusqu'à la fin du XIXe siècle, des relations plutôt amicales, y compris avec Kubilaï Khan lorsque celui-ci envahit la Chine au XIIe siècle.
A la fin du XIXe siècle, la Russie et la Grande-Bretagne cherchent à contrôler la zone stratégique qu'occupe le Tibet. Ce sont les Anglais qui s'imposent en écrasant la résistance tibétaine (1904). Lors du départ des troupes britanniques quatre ans plus tard, les Chinois s'installent une première fois en suzerains avant d'être eux-mêmes chassés par les Tibétains en 1912.
Naissance du doute
En 1914, une conférence réunit les trois parties engagées dans ce conflit: Grande-Bretagne, Chine et Tibet. On y divise le Tibet en un «pays intérieur» administré par la Chine, mais sous l'influence spirituelle du dalaï-lama, et en «un pays extérieur» dans lequel le leader tibétain possède les pleins pouvoirs. La Chine aurait exercé sa suzeraineté sur chacune de ces zones si son représentant avait daigné signer l'accord, ce qu'il ne fît pas, laissant planer un doute qui subsiste aujourd'hui encore sur ses revendications tibétaines.
En 1950, les Chinois envahissent le Tibet une nouvelle fois. Quatre ans plus tard, des représentants du pouvoir tibétain se rendent à Pékin pour y négocier avec Mao Zedong l'avenir de leur pays. Ils obtiennent de Mao le respect de l'identité tibétaine. Malgré tout, l'ensemble du pays se révolte contre l'occupant chinois et en 1959, l'insurrection (violemment réprimée) pousse le dalaï lama à se réfugier en Inde, suivi par 100'000 compatriotes.
De nos jours
Depuis, les manifestations en faveur de l'indépendance sont systématiquement réprimées et les opposants au régime chinois punis par de lourdes peines de prison. Les ONG présentes sur place dénoncent également les pressions exercées à l'encontre de la religion bouddhiste et de ses dignitaires dont certains ont été assignés à résidence, emprisonnés ou contraints à l'exil.
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Source: wikipédia