Du point de vue des physico-chimistes et des thermodynamicien-nes, il est bon de rappeler que, en effet, il existe une limite inférieure à la température, qu’on intitule le « zéro absolu ». Cette température, exprimée en degrés Kelvin, est de 0 K, ce qui correspond exactement à -273.16 °C sur l’échelle des thermomètres que nous connaissons. Pour faire simple, il est impossible d’obtenir des températures plus basses que ce zéro absolu. Au zéro absolu, il n’existe plus aucun mouvement de la matière, et tous les atomes qui constituent les molécules ont atteint leur état d’énergie minimale.

En revanche, toujours du point de vue des physico-chimistes et des thermodynamicien-nes, et expérimentalement parlant, il n’y a pas de limite supérieure pour les températures. A titres d’exemples, la température instantanée d’un coup de foudre peut atteindre environ 30'000 degrés Celsius, la température du cœur de notre Soleil est d’environ 15 millions de degrés (15'000'000 °C !), et la température qui peut être atteinte pendant un temps extrêmement court au sein d’un réacteur de fusion (pas un réacteur nucléaire, dit « réacteur de fission ») est d’environ 100 millions de degrés !

Cependant, les physiciens estiment qu’il existe une température maximale qui ne peut pas être dépassée, la température de Planck. Cette température de Planck, théoriquement atteinte une fraction de temps après le Big Bang a été calculée comme étant d’environ 1.4 × 1032 degrés (140’000’000’000’000’000’000’000’000’000’000 K ou °C, à cette échelle, ce ne sont pas 273.16 petits degrés qui font la différence entre degrés Kelvin et degrés Celsius !). Et pour rester dans les superlatifs, la courte fraction de temps après le Big Bang, appelée temps de Planck, est d’environ 5 × 10–44 secondes (cette durée est tellement petite qu’elle ne veut plus dire grand-chose pour le commun des mortel-les). Selon les astrophysiciens, il ne serait pas envisageable de dépasser cette température de Planck sans devoir sérieusement modifier les lois actuelles de la relativité générale et de la mécanique quantique.