Il eut été utile d’ajouter un verbe dans la phrase, au minimum, ainsi qu’un point d’interrogation à la fin, pour que cette suite de mots devienne une question à laquelle nous devions répondre… De plus, cette requête fleure bon les questions typiques d’examens de chimie au gymnase, et RTS Découverte n’a pas pour vocation de répondre à la place des élèves. D’ailleurs, une question similaire (avec de l’acide chlorhydrique à la place de l’acide sulfurique) avait été répondue en janvier 2017; voir ici.
Le magnésium est un élément appartenant à la famille des alcalino-terreux, présent dans la deuxième colonne du tableau périodique. A ce titre, on peut logiquement s’attendre, lorsqu’il existe sous forme de métal Mg0, à ce qu’il s’oxyde en perdant 2 électrons (Mg0 devient Mg2+).
Pour que le magnésium perde des électrons, il faut qu’une autre substance en gagne, afin de procéder à une opération à bilan nul, puisque rien ne se crée, rien ne se perd, et tout n’est que transformations ; l’acide sulfurique H2SO4 joue ce rôle de récepteur des électrons.
Dans l’acide sulfurique, ce sont plus précisément les 2 protons H+ qui gagnent chacun un des 2 électrons perdus par le magnésium, en subissant une réduction (l’inverse de l’oxydation). Les 2 protons se réduisent en atomes d’hydrogène (H+ devient H0). Comme ces 2 atomes d’hydrogène ne sont pas stables sous forme individuelle, ils se combinent pour former un gaz, le dihydrogène H2.
Dans la réaction complète, un atome de magnésium et une molécule d’acide sulfurique subissent ainsi une réaction d’oxydation-réduction (oxydoréduction). En écriture de chimiste, la réaction s’écrit communément Mg0(solide) + H2SO4(aqueux) → MgSO4(aqueux) + H2(gazeux), ou encore Mg0(solide) + 2H+(aqueux) + SO42–(aqueux) → Mg2+(aqueux) + SO42–(aqueux) + H2(gazeux). Le magnésium s’oxyde, le proton se réduit !