Le passage d’une substance de l’état liquide à l’état gazeux est communément appelé vaporisation (ou ébullition) ; il s’agit d’une transformation physique et non d’une réaction chimique, et en ce sens, la question de l’internaute n’est pas tout à fait correcte, puisqu’il n’y a pas à proprement parler de « rupture de liaisons » (comme c’est le cas dans une réaction chimique).

Dans cette transformation physique (ce changement d’état), les molécules qui sont initialement présentes à l’état liquide sont très proches les unes des autres (le liquide est un corps compact), et le passage à l’état gazeux fait s’éloigner les molécules les unes des autres (le gaz est un corps diffus).

Pour arriver à « éloigner » les molécules les unes des autres, il faut effectivement fournir de l’énergie à la substance, pour augmenter l’énergie cinétique des molécules, les faire s’agiter de plus en plus jusqu’à ce que l’énergie qu’elles acquièrent leur permette de s’échapper individuellement de la masse liquide. L’énergie à fournir est de l’énergie thermique, c’est-à-dire de la chaleur.

La quantité d’énergie à fournir pour évaporer le liquide dépend évidemment de la nature de la substance qui constitue le liquide. A une pression de 1 atmosphère, l’eau boût à 100 °C tandis que l’éthanol boût à 78 °C, et que le fer boût à 2862 °C (pour obtenir du fer liquide, il aura d’abord fallu le chauffer, à pression de 1 atmosphère, à 1538 °C !).

Une réponse récente a été donnée sur le processus de vaporisation ; elle est disponible ici.

Le principe de l’évaporation est utilisable pour des récipients auto-réfrigérants. Il faut pour cela utiliser un liquide qui s’évapore facilement (qui a un point d’ébullition bas) et qui est présent dans un récipient à « double-manteau » : le liquide à refroidir est au cœur du récipient, et un deuxième récipient, hermétiquement fermé et contenant le liquide s’évaporant facilement, entoure le cœur du récipient.

Lorsque le récipient extérieur est ouvert à l’air libre, le liquide qu’il contient s’évapore rapidement en absorbant la chaleur ambiante (celle présente dans l’environnement du récipient, et également celle du récipient intérieur lui-même). En « aspirant » cette chaleur ambiante, le liquide auto-réfrigérant refroidit le liquide présent dans le cœur du récipient.

Un procédé chimique est également envisageable : lorsqu’on mélange de l’hydroxyde de baryum solide (Ba(OH)2·8H2O) et du thiocyanate d’ammonium solide (NH4SCN), ces deux molécules réagissent pour former du thiocyanate de baryum (Ba(SCH)2), de l’ammoniaque (NH3) et de l’eau (H2O), en refroidissant fortement leur environnement. Ce procédé chimique n’est cependant pas envisageable pour des applications domestiques, car les substances de départ et d’arrivée présentent un certain danger !