Depuis une cinquantaine d'années, on observe une très forte croissance de la population mondiale vivant dans les villes. Actuellement, on estime que pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, un Homme sur deux est un citadin (soit environ 3.3 milliards de personnes). Cette tendance va se poursuivre et les Nations Unies prévoient qu'en 2030, 5 milliards de personnes vivront en ville. De son côté, la population rurale diminuera faiblement (de 3.3 milliards de personnes actuellement à 3.2 milliards en 2030).
Les migrations des campagnes vers les villes sont particulièrement importantes dans les pays du Sud et s'expliquent de différentes manières. Il y a certains facteurs qui incitent les migrants à quitter les campagnes (pauvreté rurale, sécheresse, manque de perspectives d'avenir, pénurie de terres disponibles pour l'agriculture, etc.). Parallèlement, certaines caractéristiques des villes attirent les migrants (croissance économique, espoir de trouver plus facilement un emploi et d'obtenir un salaire plus élevé, meilleures infrastructures comme les hôpitaux et les écoles, etc.).
Les problèmes que tu mentionnes par rapport au blé ne renverseront certainement pas cette tendance. Une augmentation de la production agricole ne dépend en effet pas uniquement de la main d'œuvre à disposition mais également d'autres éléments comme les techniques utilisées (machines, irrigation, type de culture, etc.). Ainsi, la production agricole mondiale ne cesse d'augmenter alors que le nombre de paysans diminue.