Sur le plan biologique, on peut répondre que la mort correspond au moment où le cœur s’est arrêté de battre depuis plusieurs minutes, que le sang ne circule plus et que l’oxygène n’est plus véhiculé jusqu’aux cellules. Privées de cet élément essentiel à leur survie, les cellules et les organes qu’elles constituent cessent de fonctionner. Ce qui se passe après cet arrêt de la vie n’est alors qu’une longue décomposition des chairs. Jusqu’à ce que seuls les os subsistent.
Maintenant si cette question sous-entend une sorte de vie après la mort, comme le promettent certaines religions, alors il ne s’agit plus là des affaires de la science. Car celle-ci, en l’état, n’a jamais observé expérimentalement l’existence et la survie de l’âme après la mort, dans le sens où l’âme serait une entité détachée de notre cerveau physique. Cette conception dualiste, dont Descartes était partisan, n’a pas vraiment cours dans la communauté scientifique aujourd’hui. Francis Crick, le co-découvreur de la structure de l’ADN, résume l’avis général en disant que l’âme n’est qu’un amas de neurone. Mais le doute subsiste tant qu’on ne l’aura pas prouvé formellement. En l’état des choses, la survie de l’âme après la mort est donc fondamentalement une question de foi et non de science.