Le Covid 19 est la maladie causée par le virus SARS CoV 2, un virus de la famille des Coronaviridae qui a émergé dans la population humaine vraisemblablement en octobre 2019, venant du monde animal. Depuis, il s’est répandu en vagues successives sur toute la planète. La succession des vagues s’explique par les tentatives de maîtriser la propagation du virus par des mesures visant à prévenir le débordement des systèmes de santé, aussi bien que par l’apparition de virus variants successifs de mieux en mieux adaptés à l’espèce humaine, et capables d’échapper à la barrière immune montée par la vaccination aussi bien que par la proportion sans cesse croissante de personnes infectées. Ces variants se distinguent les uns des autres par des mutations qui ne représentent qu’une partie infime de modifications dans le génome du virus. Le SARS CoV 2 reste bien le même. C’est comme une personne qui mettrait un chapeau de paille pour se protéger du soleil caniculaire puis un bonnet de laine pour se protéger du froid de l’hiver. Elle n’en reste pas moins la même personne.
Une question que l’on peut se poser concerne l’étendue de la capacité de changements du virus. Elle n’est pas illimitée car le virus doit conserver l’essentiel des ses fonctions lui permettant de se multiplier. Par exemple, la protéine S qui permet l’attachement du virus sur la cellule à infecter ne pourra pas accepter des mutations qui aboliraient cet attachement. Il est ainsi probable qu’un jour, cette protéine présente un profil stable, mais cela risque de prendre du temps. On connaît des exemples de virus pour lesquels cette stabilité a été atteinte. Les virus de la poliomyélite ou de la rougeole, entre autres, sont toujours neutralisés par des vaccins préparés il y a plus d’un demi-siècle. Entre temps, il va falloir apprendre à vivre avec ce fichu SARS CoV 2.