Les troubles psychiques
Le cannabis, par son action sur le cerveau, entraîne des perturbations de la pensée, de l’humeur et/ou de la perception. Les modifications psychiques dues au cannabis peuvent également induire ce que l'on appelle une "attaque de panique", une survenue brusque et transitoire d’un état d’angoisse très élevé. Celles-ci sont parfois tellement intenses qu'elles peuvent engendrer ce que l'on appelle une "psychose toxique"; une perte de contact avec la réalité caractérisée par des convictions paranoïaques, des délires, voire des hallucinations auditives.
Cannabis et psychoses
On entend par psychoses un ensemble de maladies mentales relativement sévères et invalidantes telles que la schizophrénie. Les risques de développer une psychose pour les consommateurs fréquents de cannabis seraient en moyenne jusqu'à quinze fois supérieur à ceux qu'encourent les non-fumeurs, et jusqu'à dix fois plus importants pour ceux d’entre eux porteurs de certaines vulnérabilités d'origine génétique.
Cannabis et mémoire
Il existe dans le cerveau divers récepteurs à des substances régulatrices naturellement produites par les neurones, appelées cannabinoïdes. On pense que certains circuits impliquant ces récepteurs sont notamment impliqués dans la régulation de la mémorisation (mémoire "de travail" ou "à court terme"). La consommation de cannabis interférerait avec l'équilibre de ces processus plus de six semaines après ingestion du produit.
Les maladies physiques
Le cannabis étant souvent consommé par inhalation, on retrouve des risques similaires à ceux du tabagisme, au niveau des maladies pulmonaires. Par ailleurs, le cancer du testicule semble associé à une consommation chronique et régulière de cannabis.
Les effets du cannabis sur le système cardiaque
Les yeux rouges, l’accélération du rythme cardiaque et les vertiges sont les effets du cannabis sur le système cardiovasculaire. C’est le THC, composant psychoactif du cannabis, qui est responsable en bonne partie de ces conséquences.
La fréquence cardiaque augmente d’une façon proportionnelle à la dose de THC absorbée. Le cœur peut battre même deux fois plus vite que la normale en passant en quelque dizaine de minutes de 50-70 à 100-140 pulsations cardiaques par minute.
De plus, la fumée de cannabis produit une quantité importante de monoxyde de carbone. Dans le sang, ce composé se lie avec l’hémoglobine et compromet la distribution d'oxygène dans le corps. Le cœur reçoit moins d’oxygène et se retrouve ainsi doublement sollicité, par le manque d’oxygène et par l’action du THC.
Le cannabis, un ennemi de la fertilité
La consommation de cannabis a des conséquences sur la qualité du sperme. En 2003, une étude effectuée sur 22 hommes fumant du cannabis quatre fois par semaine depuis cinq ans a montré des spermatozoïdes moins nombreux et présentant un comportement anormal: ils bougeaient trop vite et trop tôt, ce qui diminuent leurs chances d’atteindre l'ovule et de le féconder.
Chez la femme, la consommation régulière de cannabis entraîne des perturbations du cycle et de la qualité d'ovulation. Cela est dû au THC mais aussi à d'autres composants du cannabis. Une étude a montré une augmentation du risque de kystes fonctionnels de l'ovaire chez les fumeuses de cannabis. Or ceux-ci peuvent être liés à des problèmes d'infertilité.
En outre, les fumeurs de cannabis sont aussi très souvent des consommateurs de tabac qui a lui aussi des répercussions sur la fertilité. Un sperme de mauvaise qualité ou une diminution de la réserve ovarienne. On sait donc que la combinaison tabac et cannabis a des effets délétères sur la reproduction.
RTS Découverte
Source: Stop-cannabis.ch