Une très grande partie de l’eau à la surface de la Terre est salée; elle se trouve dans les océans. Seul 2.5% de l’eau à la surface de la Terre est de l’eau douce. Et de cette petite portion, la plus grosse part est piégée dans les glaces de l’Antarctique et du Groenland (68%), et dans les eaux souterraines (30%). Les eaux douces qui sont directement accessibles pour nos usages (domestique, irrigation, industries), se trouvent dans les lacs et les rivières, et en partie dans les nappes souterraines; elles ne constituent qu’une infime partie de l’eau sur Terre. Mais cette eau douce est disponible car elle se renouvelle constamment à travers le cycle de l’eau.
En résumé, dans ce cycle l’eau s’évapore des océans et des continents et retombe à la surface de la Terre par les précipitations. Si elle tombe sur les continents, elle va rejoindre ‒ plus ou moins rapidement, car elle peut rester longtemps dans les glaciers et les eaux souterraines ‒ les rivières puis les fleuves qui se jettent dans les océans: le cycle est ainsi bouclé. De ce fait, l’eau douce provient de l’évaporation des eaux des océans (et des continents), un processus qui permet de séparer les molécules d’eau des molécules de sel. Une grande partie de cette eau évaporée retombe directement sur les océans sous forme de pluie, une autre est poussée par les vents vers les continents et retombe sous forme de précipitation (pluie ou neige).
Toutes les régions de la planète ne reçoivent pas les mêmes quantités de pluie car la circulation des nuages dans l’atmosphère n’est pas homogène, les vents ne poussent pas les nuages partout sur les continents. Ainsi on observe des valeurs extrêmes à la surface de la Terre, avec un minimum de précipitations dans le désert d’Atacama au Chili (Amérique du Sud) qui reçoit en moyenne moins de 1 mm d’eau par an, et un maximum dans la région de Cherrapunji en Inde, submergée par plus de 11 m d’eau par an. En Suisse, il tombe environ 1 m d’eau par année. On voit ainsi que la répartition des pluies à la surface de la Terre est très inégale et dépend du climat de chaque région.
Cependant les quantités de précipitations ne sont pas le seul facteur lié à la disponibilité de l’eau douce. La qualité des eaux et la présence d’infrastructures pour acheminer ces eaux vers les habitants sont aussi à prendre en compte. De vastes régions d’Afrique équatoriale, d’Asie du Sud-est et du nord de l’Amérique du Sud reçoivent beaucoup de précipitations, mais le manque d’aménagements (toilettes, égouts, canalisation pour les eaux potables) réduit considérablement la qualité des eaux et les possibilités de leur distribution à la population.