Sa formation
Le septième continent se forme actuellement entre les côtes du japon et de l'Amérique du Nord, à partir de millions de tonnes de détritus plastiques charriés par les courants océaniques. Dans cette région du globe, les courants tournent dans le sens des aiguilles d’une montre et créent une spirale interminable, un puissant vortex qui fait tourbillonner les déchets en plastique tout comme le vent le ferait avec des papiers dans le recoin d’une place. Le tourbillon subtropical du Pacifique Nord accumule depuis des années des déchets plastiques venus des côtes et des fleuves, les entraîne dans sa rotation et, par la force centripète, les ramène progressivement vers son centre, une zone de faible énergie cinétique de 3,43 millions de kilomètres carrés, soit un tiers de l'Europe et plus de six fois la France. Étant donné que la mer de déchets est translucide et se situe juste sous la surface de l'eau, elle n'est pas détectable sur les photographies prises par des satellites. Elle est seulement visible du pont des bateaux.
Une menace écologique
Sur l'essentiel de sa superficie, la couche de plastique de ce tourbillon d'ordures atteint une épaisseur pouvant aller jusqu’à 30 mètres.
Bien que représentant une importante superficie de l'océan, c’est une zone peu fréquentée par la navigation. Par définition, dans les eaux internationales, nul n’est contraint à s’engager dans une quelconque forme de dépollution: c’est là une explication possible de l’absence quasi-totale d'initiatives publiques consacrées à la question des macro déchets en pleine mer.
La recherche scientifique a montré que ces débris de la vie terrestre se dégradent extrêmement lentement et présentent une menace potentielle pour les écosystèmes marins ainsi que pour la santé humaine.
La menace la plus directe est la mort par asphyxie de grands prédateurs, comme les tortues, les oiseaux de mer ou les mammifères marins, qui peuvent confondre les sacs plastiques avec des proies.
Une autre menace moins connue mais tout aussi importante est l’intoxication. Bien que les plastiques présentent une grande résistance au vieillissement dans l'environnement, sous l'action du rayonnement solaire, par oxydation et par abrasion dans l'eau de mer, ils se dégradent et sont réduits en petits morceaux. Ils finissent par former des micro-plastiques caractérisés par une taille inférieure à 5mm. Ces grains de plastique agissent comme des éponges, fixant de nombreuses toxines. Ces polluants véhiculés par les plastiques sont ingérés par la faune marine. Certains ont la propriété de s’accumuler dans les organismes qui les consomment et peuvent avoir des conséquences sur la santé de ces animaux et celle de leurs prédateurs, dont l’homme fait partie (retour à l’envoyeur!).
Source: Expédition 7e continent, Wikipédia.
RTS découverte