Le désamour des Suisses pour les voitures électriques
Alors qu’elles décollaient entre 2021 et 2023, jusqu’à atteindre un tiers des nouvelles immatriculations, les ventes de véhicules électriques connaissent un sérieux ralentissement cette année. Quelles sont les raisons de ce désamour, et va-t-il durer, alors que la Suisse a des objectifs climatiques à respecter ? Notre enquête.Qui dit nouvelle voiture électrique, dit souvent leasing. Les véhicules ne sont pas véritablement achetés mais loués quelques années par leur conducteur. Un système qui repose sur un marché de l’occasion fonctionnel.Quel impact le coup de frein sur le marché de la voiture électrique d’occasion, a-t-il ou peut-il avoir sur le prix des leasings ? Concrètement, faut-il craindre une augmentation des leasings pour ce type de véhicules sur le marché suisse, comme c’est le cas en Allemagne ? Il y a eu une grosse vague d’achats de véhicules électriques en Suisse à partir de 2020. Ces véhicules vont arriver sur le marché de l’occasion dans deux ou trois ans. Sera-ce le moment de vérité ? Linda Bourget en parle avec Torben Girault, responsable du développement commercial, gowago.ch.Entre la concurrence chinoise et la frilosité des consommateurs, les constructeurs européens sont sous pression. Comment prendre le virage de l’électromobilité sans finir dans le mur ? Notre équipe a posé la question à Carlos Tavares, grand patron du groupe Stellantis, maison mère de Peugeot, Fiat ou Citroën.Pour éviter le crash, il faut que les conducteurs aient la possibilité de recharger facilement leur véhicule, en particulier à leur domicile. En Suisse, pays de locataires, c’est un véritable casse-tête.Est-ce qu’aujourd’hui la politique suisse en matière de mobilité électrique va assez loin ? En début d’année, la Confédération a biffé l’exonération fiscale dont bénéficiaient les véhicules électriques. Est-ce une bonne ou une mauvaise décision ? La Suisse a des objectifs climatiques clairs : réduction de 50% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 1990. Le transport représente à lui seul 1/3 des émissions de CO2, comment atteindre ces objectifs sans une impulsion forte au niveau de la mobilité électrique ? Linda Bourget en discute avec Marianne Maret, Conseillère aux Etats, Le Centre (VS).