Les premières introductions de poissons sont intervenues dès 1860. En revanche, ce n'est qu'au 20ème siècle que cette pratique est devenue courante. Effectivement, la destruction et la pollution des cours d'eau s'étant intensifiées après la deuxième guerre mondiale, un réseau de rempoissonnement a été mis en place pour contrer la diminution des stocks de poisson et maintenir une activité de pêche attractive. En Suisse, près de 70 millions de truites sont introduites chaque année.
Quels sont les objectifs?
1. Compenser l'impact des altérations du milieu
2. Réintroduire une espèce disparue ou initier la restauration d'une population
3. Accroître l'intérêt de la pêche en cours d'eau
4. Augmenter artificiellement le rendement de la pêche
Qu'a-t-on le droit de déverser?
Avant toute introduction de poissons, il est obligatoire de l'annoncer aux services cantonaux responsables. L'introduction de poissons non locaux ou de poissons provenant d'un autre bassin versant est formellement interdite. Cela a été mis en place pour éviter l'apport de nombreuses maladies qui peuvent être transmises à la population déjà établie.
Quand et comment doit-on rempoissonner?
L'introduction des poissons dans leur nouveau milieu doit se faire lorsque les conditions environnementales sont les plus favorables à sa survie. Le stress inutile est à éviter! Au moment du transport, les bassins où sont stockés les poissons doivent être constamment oxygénés et ne doivent pas être surpeuplés. Les poissons sont ensuite déversés délicatement dans les habitats qui leur sont le plus favorable, préférentiellement d'une manière dispersée.
Mon rempoissonnement est-il efficace?
Le succès d'un rempoissonnement est largement influencé par les caractéristiques du milieu d'accueil et l'état initial du peuplement sauvage en place. Par ailleurs, il est clair que la qualité des poissons déversés est primordiale! Seulement, force est de constater que cette pratique ne permet pas de restaurer d'une manière durable les populations de poissons en milieu dégradé.
De manière générale, un suivi devrait toujours accompagner chaque introduction de nouveaux poissons. Ce contrôle permet de vérifier si l'action a été efficace et l'impact éventuel sur la faune résidente.
Source: Brochure du Bureau suisse de conseil pour la pêche