Pour comprendre les changements climatiques, l'Université de Genève et PlanetSolar se sont unis au sein d'un projet commun, PlanetSolar DeepWater.
Le bateau solaire s'est lancé en 2013 dans le sillage du courant du Gulf Stream avec des scientifiques à bord. Ces derniers ont récolté des données, tant dans l'air - les aérosols - que dans l'eau - le phytoplancton -. Leur but était d'affiner la description, la quantification et le suivi des mécanismes d'échanges entre les océans et l'air.
Plus précisément, la recherche portait sur trois axes: le volet climatique avec l'observation du Gulf Stream, le volet physique avec l'étude des aérosols et le volet biologique avec l'analyse du phytoplancton.
Pourquoi l'océan?
Car la régulation thermique ne repose pas seulement sur des processus atmosphériques. Elle est aussi étroitement liée à la dynamique et à la biologie des océans.
L'expédition PlanetSolar DeepWater avait ainsi pour ambition d'explorer les processus océaniques interagissant avec l'atmosphère en effectuant des mesures sur plus de 8000 km le long du Gulf Stream.
Pourquoi le Gulf Stream?
Parce que ce courant océanique contribue à véhiculer la chaleur des tropiques jusqu'aux régions polaires dans l'Atlantique Nord. Cette fonction en fait l'un des plus importants régulateurs du climat européen et nord-américain.
L'expédition avait notamment pour but d'étudier les vortex océaniques, des tourbillons véhiculant de grandes quantités d'énergie, ainsi que les zones de formation d'eaux profondes - d'où le nom de l'expédition, DeepWater -.
Pourquoi étudier les eaux profondes?
Car ce sont des lieux stratégiques où les eaux de surface plongent vers les grands fonds marins et alimentent le "tapis roulant océanique" - un courant global en trois dimensions qui relie tous les bassins océaniques de la planète.
RTS Découverte
Source: planetsolar.org/deepwater