De plus, la supraconductivité se manifeste par un phénomène unique et spectaculaire: la lévitation magnétique. En effet, une fois refroidi, un supraconducteur devient imperméable aux champs magnétiques lui permettant ainsi de flotter indifféremment au-dessus ou au-dessous d’un aimant sans le quitter. Un phénomène dont les applications vont certainement un jour révolutionner nos modes de vie!
Un peu d’histoire
En avril 1911, le hollandais Heike Kamerlingh Onnes et son étudiant Gilles Host font la plus importante découverte de leur carrière. En étudiant la résistance électrique du mercure, ils découvrent qu’elle peut chuter brutalement lorsqu’on abaisse sa température à un niveau proche du zéro absolu (-273°C) ! Cette découverte mystérieuse ouvre un nouveau domaine de recherche de physique. Mais ça n’est qu’en 1986 que l’Allemand Georg Johannes Bednorz et le Suisse Karl Alex Müller (du laboratoire de recherche d’IBM à Zurich, Rüschlikon) découvrent les supraconducteurs à haute température critique. Ils reçoivent pour cela le Prix Nobel un an après seulement.
Ils mettent à jour un matériau devenant supraconducteur à -238°C, alors que le précédent record, depuis 1973, était de -249.8°C pour le niobure de germanium. Ils sont suivis quelques mois plus tard par d’autres chercheurs qui annoncent des supraconducteurs dans la même famille de matériaux à -180°C. C’est une étape capitale puisque ces matériaux peuvent désormais être refroidis à l’azote liquide (-196°C), bien moins onéreux que l’hélium liquide (-269°C) utilisé jusque là.
Malgré les 100 ans de recherche déjà effectués, la supraconductivité tient encore aujourd’hui en haleine de nombreux groupes de chercheurs dont ceux du Pôle National de Recherche sur les nouveaux matériaux aux propriétés exceptionnelles (MaNEP, Université de Genève).
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Source: Manep