De nos jours, le maïs ou la canne à sucre ne sont pas uniquement cultivés pour l'alimentation. Une partie de la production est consacrée à la production de biocarburants. Contrairement au pétrole ou au gaz, ils sont renouvelables puisqu'il suffit de replanter des graines pour obtenir à nouveau des plantes... Et donc du carburant. A première vue, les biocarburants semblent donc une solutions écologique.
Faire pousser ces plantes - et ensuite les transformer - demande beaucoup d'énergie. Par exemple pour l'engrais, les machines agricoles ou les transports, on a souvent besoin de pétrole. On estime qu'on dépense 1 litre d'énergie conventionnelle - généralement non renouvelable – pour produire 3 litres de biocarburant. Et il arrive même qu'on en dépense plus qu'on en produit! C'est pour cela que certains spécialistes préfèrent utiliser le terme d'agro-carburant plutôt que biocarburant... Car ce n'est pas forcément une solution respectueuse de l'environnement.
Pour remplacer tous les carburants fossiles par des biocarburants, il faudrait consacrer des territoires immenses à leur culture. En Suisse, toutes les terres arables disponibles ne suffiraient même pas! Sans oublier que consacrer des terres cultivables à autre chose que produire de la nourriture est dangereux. Le Mexique, par exemple, produit du maïs destiné aux biocarburants américains. En 2007, avec moins de maïs disponible pour nourrir la population, les prix ont augmenté et des émeutes ont éclaté car les Mexicains n'avaient plus les moyens de se nourrir.
Il n'empêche que les biocarburants ont peut-être encore un avenir. Les scientifiques espèrent mettre au point des biocarburants de deuxième génération en utilisant uniquement les parties non comestibles des plantes ou des déchets agricoles. Ou même de troisième génération en utilisant des algues, des bactéries ou des plantes poussant dans des lieux peu fertiles et donc qui n'entreraient pas en concurrence avec les terres cultivables.
Pour plus d'infos sur l'environnement: site web energie-environnement.