Antoine et Tony n’ont rien prémédité, rien comploté. Ce matin-là, ils ont fait la course sur le chemin du collège. Comme ça, pour s’amuser, pour savoir qui des deux courait le plus vite. Mais au bout du parking, ils n’ont pas ralenti, ni rebroussé chemin, ils ont continué à petites foulées, sans se concerter. La cité s’est éloignée et ils ont envoyé balader leurs soucis et leurs sombres pensées. Pour Tony, la hantise de se faire expulser vers l’Ukraine et d’avoir à quitter la France. Pour Antoine, la peur de prendre une nouvelle dérouillée parce que son père a envie de se passer les nerfs. Depuis ce matin où tout a basculé, ils courent côte-à-côte, en équipe. Ils se sentent capables de courir pendant des jours, tant qu’il leur restera une once de force. Fatigués mais terriblement vivants.
Aussi loin que possible
Grand Format
Introduction
Antony et Tony se sont mis à courir… Sans y penser, sans rien préméditer ni imaginer jusqu’où les conduira cette course folle.
Le résumé de l'ouvrage
La biographie de l'auteur
Après avoir travaillé dans un centre socioculturel et avoir été directeur d’antenne d’une radio rock, Eric Pessan écrit des livres, une bonne trentaine depuis quinze ans : des romans, des pièces de théâtre, des essais, des nouvelles, des textes poétiques, parfois même il dessine un peu. Depuis son premier roman jeunesse « Plus haut que les oiseaux », il écrit les histoires des habitants d’un même immeuble qui ressemble étrangement à celui où il a grandi. Et, si chaque texte est indépendant, les personnages passent d’un livre à l’autre, se croisent et se connaissent.
Les motivations de l'auteur
Enfant, on m’a appris à écrire et à lire, et j’ai compris que j’aimais la lecture et l’écriture. Je suis sans doute devenu écrivain pour cela : parce que j’aime les mots, les phrases écouter et raconter des histoires.
J’ai commencé par lire des BD, comme tout le monde, je crois bien. Un jour, j’ai découverts l’univers Marvel : Spiderman, les X-men, les 4 fantastiques, les Vengeurs (qui ne sont devenus les Avengers qu’au cinéma). Cela m’a ouvert les portes d’un imaginaire. Je me suis ensuite mis à lire de la science-fiction et du fantastique. Puis – peu à peu – j’en suis venu à la littérature générale.
Je n’écris pas vraiment de science-fiction ni de fantastique, mais ces genres-là font partie de ma culture. Je n’aime pas les barrières, j’ai écrit des romans, du théâtre comme de la poésie. Il était sans doute normal qu’un jour je me lance le défi d’écrire pour des adolescents. A mes yeux, ce sont différentes facettes d’un même travail. Je ne fais pas de différence entre les différents genres. Quand j’écris un texte, j’ai une double envie : qu’il embarque le lecteur pour lui faire passer un bon moment. Et – une fois le livre refermé – qu’il donne à réfléchir. C’est sans doute pour cela que mes livres se déroulent tous dans le monde contemporain et abordent les questions qui me préoccupent.