Lésions cérébrales : comment récupérer son GPS interne / La main dans tous ses états
Lésions cérébrales : comment récupérer son GPS interne
Comment le cerveau de Federer se prolonge-t-il dans sa raquette ? Comment le vôtre vous évite-t-il d'arracher le rétroviseur en rasant un mur ? Comment une victime d'AVC peut-elle oublier l'existence de son côté gauche ? A chacun de nos gestes, nous nous appuyons sur un véritable GPS interne. Un processus largement inconscient, jusqu'au jour où une lésion cérébrale vient chambouler cette géographie intime.
La main dans tous ses états
Prendre, sentir, toucher, caresser, communiquer avec l’autre… La main est considérée comme le prolongement de notre cerveau. Or certains enfants naissent avec des malformations ou sans mains. Comment la chirurgie permet-elle aujourd’hui de corriger complètement ou partiellement ces malformations congénitales de même que les lésions nerveuses provoquées par un accident?
Lors des malformations congénitales de la main, les chirurgiens plasticiens opèrent très tôt dans la vie de l’enfant. Ils peuvent par exemple remplacer un pouce manquant par un autre doigt, généralement l'index. L'intervention est délicate. La main se compose de 27 os, 26 muscles, 3 nerfs principaux, de tendons et de vaisseaux.
Ces opérations doivent intervenir le plus tôt possible. Réalisées avant l'âge de 4 ans, elles permettent au cerveau de considérer le doigt comme un pouce. Dans le cas contraire, le cerveau de l'enfant devra réapprendre à appréhender son index comme un pouce.
Lors de lésions nerveuses survenues à la suite d'un accident, le temps est également un allié de poids. Les nerfs ont tendance à se rétracter. Une lésion prise rapidement peut être réduite plus rapidement. Et si la réparation d'un nerf est rapide, environ un millimètre par jour, le réapprentissage de l'usage d'un membre peut prendre plusieurs années.