On sait depuis 30 ans que les antidépresseurs peuvent induire des idées suicidaires ou augmenter l’anxiété au début du traitement. Pourtant ils continuent à être prescrits très facilement et les patients restent mal informés.
Mauvais diagnostic, cocktail mal supporté, certains patients disjonctent et commettent des actes violents ou se suicident. Mais impossible de savoir si c’est la maladie ou la molécule qui est responsable. Personne ne conteste l’utilité de ces médicaments qui agissent sur la sérotonine, un neurotransmetteur qui joue un rôle dans la régulation de l’humeur. Mais en fonction des réponses biologiques de chacun, ils auraient dans certains cas des effets néfastes sur le cerveau. Dans ces cas-là ils seraient dangereux et même mortels.
36.9° discutera avec Nicolas Schaad, professeur de pharmacologie autour du documentaire "Morts sur ordonnance" du réalisateur Olivier Pighetti. Un documentaire choc qui montre qu’en France, neuf généralistes sur dix prescrivent un antidépresseur en moins de cinq minutes à un patient qu’ils voient pour la première fois.