Êtes-vous comme les 80% de la population ? Si vous deviez choisir où mourir, vous aimeriez être chez vous à la maison. Pourtant, seule une minorité y parvient. La Maison de Tara, située à Genève, offre un nouveau modèle de prise en charge de la fin de vie inspiré du modèle des hospices hollandais.
"Quand on passe la porte de La Maison de Tara, on laisse derrière nous notre vie et on est dans l’essentiel. Il n’y a pas de demain. Ici on est au service de la vie à chaque moment jusqu’à ce qu’elle parte", affirme Sandrine, bénévole. Depuis 2011, cette maison offre une alternative à l’hospitalisation des personnes en fin de vie qui souhaitent vivre ce moment-clé dans une ambiance non médicalisée et entourées d’attention comme à la maison. Une présence jour et nuit est assurée par du personnel et des bénévoles formés pour assurer le confort et la sécurité des patients. Les résidents continuent d’être suivis par leur médecin et les soignants d’organismes d’aide à domicile. Ce projet a vu le jour grâce au travail et à la volonté d’Anne-Marie Struijk, une femme d’exception.
Ce reportage réalisé avec beaucoup de finesse et de sensibilité éclaire l’esprit de La Maison de Tara au gré de nombreuses rencontres fortes. A commencer par Françoise, atteinte d’un cancer, qui a choisi de ne plus se soigner pour partir rejoindre son mari qu’elle a perdu récemment. On rencontre aussi les médecins, le personnel hospitalier et les bénévoles dont Chris. Cette jeune fille a fait son travail de maturité sur La Maison de Tara. Elle y a travaillé comme bénévole pendant une année et elle y vient encore de temps à autre pour apporter son aide. Elle nous raconte comment on peut soutenir des gens sans parler… une présence silencieuse, engagée, comme elle.
Un reportage de Fabienne Clément