Sur toute la côte lémanique, les instituts esthétiques ont dégainé seringues et botox pour attirer une large clientèle. Mais est-ce un geste aussi banal que cela ? ABE a enquête sur une pratique qui échappe pour l'instant à un véritable contrôle
Botoxmania
Le message des centres esthétiques
est commun : faire des injections est un geste beauté désormais
aussi banal qu'une simple coupe de cheveux. Un message relayé par
les magazines de mode et même les journaux les plus généralistes.
Pourtant, la pratique n'est pas si anodine. Les autorités
sanitaires européennes et américaines ont d'ailleurs lancé une
série de mises en garde, y compris pour les traitements à but
cosmétique.
Une toxine
virulente
Le botox est en fait de la toxine botulique, très fortement
diluée, et pour cause. Explications de Jacques Diezi, professeur
honoraire de Toxicologie, Université de Lausanne : « [La toxine
botulique] a longtemps contaminé des denrées alimentaires. Le terme
botulique vient du latin botulus qui veut dire saucisse car, au
début du 19e, les intoxications alimentaires provenaient notamment
des saucisses en Allemagne. Ensuite, on a identifié cette
substance, c'est une protéine qui a la propriété de bloquer la
transmission entre les nerfs et les muscles. ».
Une arme biologique pour
les armées
On dit qu'elle est 40 millions de fois plus puissante que le
cyanure. Dès la seconde guerre mondiale, certaines armées ont pensé
en faire une arme biologique. « La toxine botulique est l'un
des toxiques les plus puissants que l'on connaisse », dit
Jacques Diezi.
En médecine, on a commencé par l'utiliser pour traiter des
troubles neurologiques : les spasmes des membres supérieurs et
inférieurs - tels la crampe du pianiste ou celle de l'écrivain, ou
encore les spasmes de la paupière. C'est ainsi que l'application
esthétique de la toxine a été découverte : dans les années 80, une
ophtalmologue a constaté qu'elle éliminait temporairement les rides
du front
C'est un médicament. Seuls des médecins peuvent l'injecter. En
Suisse, le botox à usage cosmétique est autorisé depuis 2002 sous
le nom de Vistabel. Swissmedic souligne que le Vistabel est « une
substance qui agit déjà à une concentration minime et dont les
effets secondaires peuvent être potentiellement très graves ». En
juillet 2006, l'agence européenne du médicament, puis en janvier de
cette année les Américains de la FDA, lancent une mise en garde
liée à la possible migration de la toxine à distance du site
d'injection.
16 décès
Cette dernière alerte suit la publication d'un rapport explosif à
Washington. Selon les recherches dirigées par le docteur Wolfe pour
le compte de Public Citizen, l'organisation de consommateurs de
Ralph Nader, il y a eu 180 cas de réactions graves au botox - dont
des problèmes respiratoires suite à la paralysie de certains
muscles. Le rapport dénombre 16 décès, ceci entre novembre 1997 et
décembre 2006. Les cas les plus sérieux sont survenus lors de
traitements à but thérapeutique. Dr Sidney Wolfe, chercheur, Public
Citizen : « On ne demande pas à la FDA d'interdire le botox.
[... ] Mais, avec une substance aussi dangereuse que celle-ci, il
est nécessaire d'avertir le patient. Il faut qu'il sache qu'une
surdose peut être fatale. » En cosmétique, les risques sont
bien plus faibles, répondent les fabricants, simplement parce que
les doses sont de l'ordre de 20 à 30 unités de toxine botulique,
contre 100 à 700 unités dans les cas ayant causé des réactions
graves. Mais risques il y a, même si certains les minimisent.
L'enjeu est de taille, pour les médecins comme pour le principal
fabricant de la substance. Les ventes de botox lui ont rapporté
plus d'un milliard de dollars l'an dernier, et elles ne cessent
d'augmenter.
J'injecte, donc je suis
A dose cosmétique donc, les risques
sanitaires et esthétiques sont moindres qu'à dose thérapeutique,
mais non négligeables. Les conditions d'injections sont très
importantes pour éviter des effets secondaires indésirables.
Enquête auprès des praticiens suisses.
Dans la station grisonne de St Moritz, deux médecins vous lissent
les rides en une trentaine de minutes, sans rendez-vous. Le concept
"fast-botox", lancé l'automne dernier dans un premier centre à
Zurich, semble marcher. On paie ici de 150 fr. pour l'injection
d'une seule zone à 900 fr. pour le visage entier et le cou. Dr Dan
Iselin, Centre smoothline : « On est médecin, mais aussi des
entrepreneurs. »
Manque de
contrôle
Mais qui sont-ils, ces terminators de rides ? Chirurgiens,
dermatologues, médecins généralistes ? Leur site n'est pas disert,
et leur nom n'apparaît pas dans la liste de la FMH, l'organisation
qui regroupe plus de 90% des médecins actifs en Suisse. Comment
savoir, alors, si les patients-clients seront traités dans les
règles de l'art ? C'est tout le problème de cette nouvelle
discipline. Tout médecin - qu'il soit généraliste, gynéco ou même
dentiste - peut pratiquer des injections, sans formation
particulière. Un manque de contrôle auquel il faut pallier, selon
le docteur Jean-François Emeri, président de la Société Suisse de
Chirurgie Plastique, Reconstructive et Esthétique : « Chacun se
forme en fonction de ce qu'il pense être nécessaire, mais il n'y a
pas de contrôle de cette formation. [...] Evidemment qu'il faudra
qu'il y ait une réglementation qui s'établisse tant sur la
formation que sur le contrôle des produits utilisés. »
Expérience
requise
Les chirurgiens plastiques et les dermatologues n'aiment pas qu'on
vienne marcher sur leurs plates-bandes. Il est vrai aussi que leurs
spécialisations de base leur donnent une compétence plus pointue en
ce qui concerne les injections cosmétiques, et surtout leur suivi
médical. Ainsi, la doctoresse Véronique Emmenegger, spécialiste FMH
en dermatologie. Il y a 10 ans, elle a créé sa propre clinique au
cœur de Lausanne, pour y offrir des traitements médicaux et
esthétiques. « Quand on fait du botox, il faut vraiment avoir
de l'expérience. Les mimiques changent, les épaisseurs des muscles
changent, l'évolution au cours du temps change. Vous ne pouvez pas
faire les mêmes doses aux mêmes patients, Si on répète la dose, le
muscle devient moins actif, il s'atrophie un peu, il faut adopter
la dose à l'évolution du patient. »
Bien connaître l'anatomie du visage, être précis dans l'injection
et surtout maîtriser le dosage de la toxine, voilà ce qu'un bon
praticien doit garantir. Ceci pour diminuer les risques de
migration de la toxine au-delà des muscles traités. «La
diffusion dépend de la concentration qu'on va donner au produit à
la base, au volume injecté, à l'espacement entre les points qu'on
va faire. Tout ça doit être bien mesuré. » Les interventions
autour des lèvres ou même dans le cou présentent des risques de
diffusion de la toxine plus élevés. Simplement parce que les
muscles y sont plus nombreux et plus rapprochés. Une injection
ratée pourrait entraîner des troubles de la déglutition ou de
l'élocution. Quant aux injections du haut du visage, il peut y
avoir des effets secondaires : maux de tête, brûlures, ou, plus
embêtant, chute d'une paupière. Ils sont passagers, puisque la
toxine est désactivée au bout de quelques mois. C'est son avantage,
elle est résorbable. Voilà qui n'a pas échappé à l'industrie
cosmétique : si une cliente ou un client veut garder son look
botox, il lui faudra refaire des injections sa vie durant.
Botox : le tour des cliniques
ABE Botox: le tour des cliniques
Pour minimiser les risques, il faut un médecin expérimenté, des
dosages adaptés et des points d'injection précisément choisis en
fonction des patients. Sur le terrain, ces règles sont-elles
respectées?
ABE a choisi 12 centres et cliniques esthétiques de Suisse
romande, où nous avons envoyé une enquêtrice. Chaque fois elle a
demandé une consultation d'information au responsable médical pour
une éventuelle injection de botox. Lors de chaque consultation,
elle a posé exactement les mêmes questions, suivant un scénario
établi à l'avance par ABE. Nous avons cherché à savoir, entre
autres, quel traitement lui serait proposé et quelles mises en
garde on lui ferait. Il faut en effet savoir que le botox est
contre indiqué notamment en cas de grossesse et d'allaitement. Nous
avons aussi demandé à chaque médecin le prix des injections et la
fréquence de traitement recommandée. Quant à notre enquêtrice,
sachez qu'elle a moins de 30 ans et pas une ride sur le front. Elle
a chaque fois précisé qu'elle voulait des injections pour prévenir
l'apparition de rides.
Voici les résultats de notre enquête :
4 centres lui ont conseillé de ne pas faire
d'injection
Easylook-Clinique Rive Droite à
Genève.
« Le médecin me suggère de ne rien faire et d'investir mon
argent dans des vacances plutôt que dans des soins esthétiques. Il
me dit : vous n'avez pas de rides, et c'est une aberration de dire
qu'il faut faire de la prévention »
Adonis-Clinique de médecine
esthétique à Genève.
« Le médecin m'a dit que pour la prévention il faut surtout
s'abstenir d'aller au soleil. Comme vous n'avez pas de rides, il ne
faut pas du tout de botox! »
Centre Wellness des Bains
d'Ovronnaz.
« Le docteur me dit que s'il voulait faire de l'argent, il me
dirait oui mais que dans mon cas, il n'y a vraiment aucune
injection à faire. »
Centre médical Homéolaser à
Genève.
« Le responsable médical me dit que le botox pour moi, c'est
une sottise ! Mais il me dit que dès 30 ans, c'est bien, et qu'il
faut que la prévention rentre dans les moeurs. »
8 centres sur 12, sont prêts à botoxer notre enquêtrice. Ils
disent vouloir prévenir l'apparition de rides. De façon générale,
et sans nommer ni médecins ni instituts, nous avons demandé au
président du groupement genevois de dermatologues de commenter
cette pratique. Dr Joachim Krischer, dermatologue FMH : « Vous
ne proposez pas un pontage coronarien en prévision d'un infarctus.
[...] On ne peut pas traiter une ride avant qu'elle n'apparaisse.
Cela me paraît tout à fait anormal. »
Les trois premiers sont modérés
Institut IMEA à Coppet.
L'approche est réservée : le médecin propose un petit peu de botox
entre les sourcils uniquement. Il prévient notre enquêtrice que si
elle commence jeune, elle risque de faire du botox pendant très
longtemps.
Centre de chirurgie plastique à
Lausanne.
Le chirurgien propose un traitement très limité entre les sourcils
et le front, et conseille à notre enquêtrice de prendre son temps
pour se décider à faire les injections.
Académie Dr Ney à Montreux.
Le docteur conseille un petit peu de botox pour les rides entre
les sourcils.
Les cinq derniers centres n'y vont pas de main
morte.
Concept Esthetic à Paudex.
« La doctoresse m'a proposé du botox sur le front et autour
des yeux car mes sourcils ont tendance à descendre et elle m'a dit
que ce n'était pas joli.»
La Jouvence à Neuchâtel.
La responsable médicale propose du botox entre les sourcils et sur
les sourcils. A noter qu'elle n'injecte que si la cliente signe une
déclaration de décharge de responsabilité.
Beauty-Service à Genève.
« La doctoresse me propose du botox sur le front. Elle me dit
que même si je n'ai aucune ride, j'ai tendance à faire la grimace
et donc j'aurai la peau marquée dans le futur. »
Timeless Institut à Coppet.
Le médecin recommande du botox pour le front. Dans ce centre, une
esthéticienne a tout d'abord accueilli notre enquêtrice, et l'a
poussée à faire des injections. « Elle m'a même amenée dans une
salle d'injection, et elle m'a dit que mon front se marquait
visiblement, qu'il fallait du botox et que même des filles de 20
ans en faisaient. »
Forever Laser Institut - à
Genève.
« On m'a proposé des injections sur les sourcils, entre les
sourcils et près des cheveux. Ca permettrait de décontracter mes
muscles et surtout de prévenir les rides dans le futur. » Dans
ce dernier centre, et c'est le seul de tous ceux que nous avons
contactés et visités, le médecin traitant ne retient pas la
grossesse comme contre-indications. Il a affirmé à notre enquêtrice
qu'il était prêt à injecter du botox à une femme enceinte s'il la
connaissait.
ABE a envoyé une deuxième enquêtrice, toujours sans une ride sur
le front, en consultation dans ce centre, elle aussi enceinte selon
le scénario. Encore une fois, le médecin a déclaré : «
Légalement, je sais que vous pourriez m'attaquer, mais je l'ai déjà
fait ».
Nous avons demandé, sans mentionner ni centre ni nom du médecin,
leur réaction à deux médecins spécialisés. Dr Pierre Quinodoz,
chrirugien plastique : « Dans les contre indications absolues,
il y a la grossesse. » Dr Joachim Krischer, dermatologue :
« Je ne peux que réprouver ce type de pratique. On n'utilise
pas une toxine dans un contexte de grossesse. Cela fait bien partie
des contre indications claires quand on connaît le produit. C'est
une pratique qui nuit à la réputation et du produit et des gens qui
l'injectent. Ca fait partie des choses qu'il ne faut pas accepter.
»
Un acide vedette
Les aficionados de la peau tendue ont plus d'une seringue dans
leur sac. En vedette aujourd'hui, l'acide hyaluronique, un gel
transparent et résorbable qui est injecté pour combler des rides ou
même des cernes.
Ce traitement est souvent proposé
en parallèle au botox. Pour l'industrie, c'est tout ça de parts de
marché à prendre. Au niveau mondial, la concurrence est féroce
entre grands fabricants et leurs petits rivaux. On trouve deux de
ces plus petites sociétés en Suisse romande, dont des laboratoires
créés en 2003 à Genève. Ils y produisent des centaines de milliers
de seringues prêtes à l'emploi. A la base, une matière première un
peu particulière. Martine Aballéa, chef de production, Laboratoires
Teoxane : « Ce sont des souches de bactéries qui ont la
propriété, quand elles sont placées dans un milieu propice de
fermentation, de sécréter l'acide hyaluronique. Cet acide va être
extrait du milieu, filtré, purifié, séparé de nombreuses fois de
façon à obtenir cette substance extrêmement pure. »
Tolérance et
risques
Si ce produit est en général bien toléré, c'est qu'il est
quasiment identique à l'acide hyaluronique présent naturellement
dans notre corps, dans les cartilages et la peau en particulier.
Selon les spécialistes que nous avons consultés, il y a cependant
de plus ou moins bonnes formulations d'acide hyaluronique, cela
dépend du fabricant. Il arrive que des patients développent des
allergies ou des oedèmes. Pour certains pros, comme le président du
groupement genevois des dermatologues, il n'y a simplement pas
assez de recul pour juger de la sécurité de ces produits de
comblement de rides, notamment les produits permanents. Dr Joachim
Krischer, dermatologue : « Ce qui manque en médecine
esthétique, ce sont des études sérieuses avec des groupes contrôles
comme on fait en médecine thérapeutique. Le recul étant
insuffisant, on ne peut pas dire à l'heure actuelle que tel ou tel
produit ne va pas au fil des ans déclencher une réaction de rejet.
»
Acide hyaluronique : entretien avec Françoise Weilhammer,
auteur de l'enquête
Disponible uniquement en vidéo.
Témoignage d'une victime des injections
On connaît les ratés de la chirurgie, moins les ratés des
injections. Janice Reiss a subi plusieurs séries de complications
depuis juillet 2001.
« Je menais une vie professionnelle où j'étais très en vue.
Après le décès de mon mari et beaucoup de problèmes, mon visage
s'est marqué. J'ai une belle-sœur très dynamique et à la mode, ce
que je ne suis pas du tout. elle m'a dit : Janice, tu peux réparer
ça, il y a des injections qui maintenant remplissent ces rides-là.
»
D'origine britannique, Janice était
patronne d'un restaurant des beaux quartiers de Genève. Elle
choisit une clinique de Londres pour son traitement, en décembre
1999. « On ne m'a posé aucune question sur mon état de santé,
on ne me fait pas remplir un questionnaire médical. » Les
injections sont effectuées. « J'avais un visage lisse et
j'étais ravie. 2000 a passé, 2001 a commencé, et un matin de
juillet 2001 je me suis réveillée et je ne pouvais pas voir de mes
yeux. Je n'ai pas compris ce qui s'était passé, mes paupières
étaient complètement gonflées, ainsi que mes lèvres. Tout était
gonflé et très rouge ».
Autre épisode, quelques années plus tard. « Mon visage a
changé de couleur, c'est devenu violet, c'était horrifiant. J'étais
monstrueuse, moi qui ne pleure jamais, je pleurais de me voir comme
ça. Il y avait un autre problème. Je travaillais à ce moment pour
une compagnie cosmétique où j'étais l'ambassadrice de cette
société, et il fallait que je sois de bonne présentation. Et du
coup, je n'ai pas pu faire ça. » Elle perd son emploi, et son
compagnon de l'époque.
A l'automne 2007, soit 7 ans après la première injection, nouveau
cauchemar. « Petit à petit les granulomes se sont formés autour
et à l'intérieur des lèvres. Ca faisait très très mal lorsque je
mangeais ou buvais. Je ne pouvais pas garder le liquide dans ma
bouche facilement. J'ai consulté un chirurgien esthétique pour voir
si on pouvait annuler ces granulomes, il a dit qu'on ne pouvait
rien faire. Donc, finalement, après une crise aiguë de déprime,
j'ai dû accepter ma situation. »
Le chirurgien genevois consulté en dernier recours lui a
confirmé que le produit de comblement de rides utilisé lors de ses
premières injections était permanent. Il contient entre autres des
particules acryliques, des sortes de cubes microscopiques. Voilà
pourquoi son docteur, comme nombre de ses confrères, est férocement
opposé aux produits permanents. Imaginez, certaines de ces
substances contenaient de l'acrylamide ou même du plexiglas.
Dr Pierre Quinodoz, chirurgien plastique : « Le problème
principal est la réaction à un corps étranger qui peut survenir 3,
4, 10 ans plus tard. Après avoir bien toléré le produit, le corps
pourra tout d'un coup décider que c'est un corps étranger, envoyer
des anticorps et faire des granulomes inflammatoires. Pour le
traitement, on peut injecter des anti-inflammatoires, de la
cortisone ou autre, mais le plus souvent, c'est chirurgical, il
faut exciser le produit. Le problème, c'est qu'il a été injecté
dans une aire faciale, dans des zones ou le plus souvent on doit
faire des cicatrices. C'est dramatique. »
Pour le docteur, comme pour nombre de ses confrères, les produits
permanents sont à proscrire, comme l'ont recommandé l'Office
fédéral de la santé et les professionnels de l'esthétique en 2002
déjà. En Suisse, certains médecins continuent pourtant à utiliser
des substances semi-permanentes. De quoi regretter l'absence de
toute législation contraignante en la matière.