Cet été, A Bon Entendeur fête ses 35 ans. L'émission en profite pour remonter le temps et suivre l’évolution des grandes problématiques de consommation à travers ses archives. La crise du logement n'est pas nouvelle et les problèmes concrets des locataires n'ont pas changé. Congés-ventes, augmentations de loyer injustifiées, pénurie de biens à louer: l'univers du logement reste impitoyable.
Consostar : où Sandrine Viglino, musicienne-humoriste de la Soupe, avoue sa passion pour un humble yogourt.
35 ans de crise du logement
Problème des congés-ventes, des loyers qui explosent, de l’offre qui ne suit pas la demande ! L’Arc lémanique souffre d’un problème de logement endémique. Depuis 35 ans, les locataires vivent dans une jungle où il est difficile de faire valoir ses droits.
A chaque époque ses maux. En 1980, la mode est au congé-vente. Une pratique qui consiste à résilier un bail dans le but d’obliger le locataire à acheter son logement. Elle est pourtant interdite dans le droit fédéral. Aujourd’hui, ce type d’agissements semble revenir de manière détournée. Les propriétaires invoquent un motif de résiliation valable, comme par exemple le fait que le propriétaire ou l’un de ses proches doive venir habiter dans le logement, ou encore se déclarent insolvables. Le but étant de mettre son bien en vente.
A la fin des années 1980, les loyers prennent l’ascenseur. Il n’est pas rare de voir le loyer d’un bien immobilier doubler lors des changements de bail et ce, sans qu’aucuns travaux ne soient réalisés. Et faute de logements disponibles, les locataires s’adaptent à ces nouveaux tarifs.
En 1993, la chute du marché de l’immobilier et des taux hypothécaires auraient pu venir donner un bol d’air aux locataires. Mais ces baisses ne sont pas répercutées sur les loyers. Et attention aux aventureux qui demanderaient une baisse de loyer ! Certains se voient tout bonnement virés de chez eux. Un congé abusif, mais qui oblige le locataire à se défendre en justice, avec les coûts que cela implique.
Dans les années 2000, la pénurie reprend de plus belle. Et les congés sont cette fois clairement motivés : « on pourrait obtenir d’un nouveau locataire un loyer plus élevé ».
La crise du logement évolue, mais ne se règle pas. A qui la faute ? Selon Philippe Thalmann, professeur d’économie à l’EPFL, la crise est liée à un paradoxe. Les romands ont la prétention de vivre dans des métropoles internationales, mais en préservant leur caractère provincial… Qui aura la solution ?
Notre débat : avec Carlo Sommaruga (Asloca) et Olivier Feller (FRI)
La crise du logement précarise principalement les locataires. L’augmentation des loyers, les congés-vente et les résiliations de bail ne sont que la suite logique de la pénurie de biens locatifs. Comment rééquilibrer l’offre et la demande dans ce secteur au bord de l’implosion ?
Pour en débattre, nous avons invité Carlo Sommaruga, sécrétaire général Asloca romande et Olivier Feller, secrétaire général de la Fédération romande immobilière.
ConsoStar : Sandrine Viglino
Ancienne institutrice, pianiste, accordéoniste, accompagnatrice fidèle de l’humoriste Yann Lambiel, Sandrine Viglino reste simple et fait ses courses dans la dernière petite épicerie de Fully. Son aliment fétiche : le yogourt mocca. Elle en a toujours à la maison. Un souvenir de famille, peut-être de sa grand-mère… Elle ne sait plus très bien.
La semaine prochaine
Depuis plus de trente ans, A Bon Entendeur s’intéresse au panier de la ménagère. Et surprise, le prix de nombreux produits a tendance à baisser avec les années. Et si pour certains les hardiscounters représentent une alternative à la vie cher, d’autres préfèrent la solution de la vente directe à la ferme ou des paniers maraîchers. Le plus avantageux n’est pas forcément celui que l’on croit.