Depuis qu'ils paient la taxe au sac, les Vaudois s'en aperçoivent: le plastique est léger, mais il prend beaucoup de place dans la poubelle. Au lieu de brûler ou d’étouffer les mers, le plastique peut se transformer en pétrole!
Et entre les communes qui le récupèrent en vrac, celles qui n'en prennent que quelques sortes et les autres qui ne le recyclent pas, le consommateur pollueur-payeur y perd son latin. Et il faut bien le dire, en Suisse, pour l'instant, on préfère résoudre le problème par les flammes plutôt que par le recyclage. Pourtant, des filières et des projets, même un peu fous, existent bel et bien pour éviter que ce produit issu du pétrole ne se retrouve dans la nature avec des conséquences dramatiques pour l'environnement.
Récupération du plastique: de quoi y perdre son latin!
L'introduction de la taxe au sac, depuis le début 2013, dans 130 communes vaudoises a fait apparaître de vives tensions. Constat de départ: une fois papier, carton, alu ou verre enlevés, c'est le plastique qui encombre le plus la poubelle. Pour éviter de trop utiliser des sacs blancs taxés, le citoyen vaudois doit mieux trier ses déchets. Le hic, c'est qu'en matière de récupération du plastique en Suisse romande, chaque commune fait un peu comme elle veut. Le consommateur pollueur-payeur y perd son latin.
80 % des déchets plastiques finissent dans les fours
Le destin du plastique en Suisse, le voilà: le four. Il s’agit de la valorisation thermique: la chaleur est récupérée pour du chauffage à distance ou de la production d'électricité. Depuis les années 70, on brûle 80% des déchets plastiques plutôt que de les enfouir ou de les recycler. Comme les collectivités publiques s’en chargent, la continuité du processus est donc assurée. Les filières de recyclage du plastique sont, quant à elles, à l'état embryonnaire. Elles sont aux mains d'entreprises privées qui pourraient interrompre leur filière si celle-ci s'avérait pas ou peu rentable. Pas si simple, dans ces conditions, de recommander le tri du plastique à toute une population à des fins de recyclage si ce dernier court le risque de s'interrompre.
Quand le plastique devient pétrole
Parmi les idées de recyclage, il en est une qui est en train de se frayer un chemin: retransformer le plastique en pétrole. Et cela se passe en Suisse. Avec 1 tonne de plastique, l’usine Plastoil, par exemple, produit 1000 litres de diesel, soit 850 kilos de carburant. Les 150 kilos restants? Du charbon pur récupéré et revendu… et du gaz utilisé pour chauffer les réacteurs du système. Cette usine à diesel est utilisée aujourd’hui comme usine pilote, faute de recevoir du plastique trié en flux constant.
Des "poubelles flottantes" sur les mers
Au début des années 50, on produisait 1,5 million de tonnes de plastique par an dans le monde. Aujourd'hui 300 millions de tonnes. 10 % finissent dans les océans. Les campagnes de prélèvements montrent une Méditerranée polluée, ainsi que l'existence de portions d'océans envahies par des déchets plastiques: il existe deux zones aussi grandes que l'Europe dans l'Atlantique nord et le Pacifique nord; on pense que trois autres zones existent dans le Pacifique sud, dans l'Atlantique sud et dans l'Océan indien. Avec des effets dévastateurs sur la faune, car les déchets sont des particules dont la concentration est jusqu'à 7 fois plus élevée que celle du plancton. Et entre plancton et micro-plastiques, le poisson ne fait pas la différence… Sans compter qu’il y a la pollution due aux micropolluants qui s'accrochent aux déchets plastiques par adsorption.
La rubrique ABE:
Une compagnie aérienne qui fait la sourde oreille
Un couple doit renoncer à son voyage à l'Ile Maurice pour cause de grossesse à risque. Avec une assurance annulation auprès de l'"Européenne", cela ne devait poser aucun problème. Mais le remboursement des billets a traversé des zones de turbulences imprévues. Morale de l’histoire, lisez bien les conditions générales inscrites dans votre contrat d’assurance avant de le signer! Elles sont parfois très restrictives, et certains assureurs n’hésitent pas à jouer sur les mots en cas de litige. Mieux vaut donc éviter les contrats incluant des clauses trop restrictives, car les contester après coup relève du parcours du combattant.