Les vacances d’été arrivent. En filmer les meilleurs moments, c’est devenu si facile! Reste à choisir la meilleure des caméras. Dans ce domaine, les fabricants proposent un vaste choix. Du caméscope classique à la fonction vidéo des smartphones, en passant par les appareils photo, tout est possible. Pour quel résultat?
Dans une gamme de prix raisonnables, ABE vous propose un test des meilleurs modèles. Sans oublier le montage final du film de vos vacances. Avec de nombreuses surprises à la clé!
Autre test-vérité, celui des caméras d’actions sportives. Fixées au casque des champions, elles capturent tous les exploits modernes. Freeride, VTT extrême, "Wingsuit", leurs images sont à couper le souffle. Mais pour le sportif amateur, bien des questions se posent sur leur utilisation. Dont le prix, une fois tous les accessoires achetés! Et ces caméras d’action ne poussent-elles pas à prendre trop de risques?
Filmer le cœur de l’action et faire le buzz
Des premières images embarquées des pompiers de New-York, en 1926, à l’exploit de Felix Baumgartner qui passe le mur du son en octobre 2012, les petites caméras nomades ont toujours accompagné les grands exploits. Et ce n’est pas Géraldine Fasnacht qui dira le contraire. La sportive suisse de l’extrême, adepte du surf des neiges, de base jump et de la combinaison volante, nous plonge au cœur de l'événement en filmant la plupart de ses sauts en caméra d’action. Désormais, aucun exploit sportif n’échappe à l’objectif de ces caméras dont les images sont instantanément téléchargées sur Internet. Buzz garanti. Au risque, pour beaucoup d’amateurs, d’aller trop loin.
Quatre modèles parmi les plus courants à la loupe
Aujourd’hui, tout le monde peut filmer ses exploits pour une qualité professionnelle et à un prix abordable. Du moins, c’est ce que les fabricants nous font miroiter. Pour en avoir le cœur net, ABE, avec l’aide de l’association belge des consommateurs Test-Achats, a vérifié l’efficacité de quatre caméras parmi les plus courantes: une Sony, une Contour et une Go Pro fixées sur un casque… la quatrième, une Midland, placée sur le guidon du vélo. Installation, réalisation d’images et comparaison des vidéos, on vous dévoile tout.
Le test de 10 caméras
Pour compléter le test pratique des 4 caméras sportives précédentes, voici les résultats d’un test technique réalisé en laboratoire par les Organisations de consommateurs au niveau européen et américain.
Voir les résultats: Le test de 10 caméras
Le blind test des caméscopes, smartphones et appareils photos
A côté des caméscopes, les smartphones et les appareils photos ont tous une fonction vidéo. Du coup, se filmer est devenu un jeu d’enfant très à la mode! Mais pour quel résultat d’images? Le réalisateur et caméraman Yves Mattheys a testé six modèles (iPhone 5, Samsung Galaxy S 3, Canon reflex 650 D, compact tout-terrain Nikon AW 110 Coolpix, caméscope Sony HDR GW 55 et caméra de poing Panasonic HCV 520), en tenant compte de critères précis: le contre-jour, le rendu des couleurs, le mouvement, le feuillage et le mélange des lumières en intérieur. Après avoir confié les films à un laboratoire spécialisé dans le traitement d’images, nous les avons projetés dans une salle de cinéma devant un jury de quatre représentants des métiers de l’audiovisuel soumis à un test à l’aveugle.
Le résultat:
- 5ème et derniers ex-aequo: le Samsung, piégé principalement par son traitement des couleurs, et le Canon 650 D pénalisé – notamment – par l’autofocus et par le son.
- En 4ème position, l’iPhone 5 qui réagit très mal aux mouvements.
- En 3ème position, le compact Nikon cool pix AW 110, globalement moyen.
- Deuxième place, le caméscope Panasonic HCV 520 .
- La caméra Sony GW 55 réunit tous les suffrages, classée première à la moyenne générale, mais aussi placée en tête par chacun de nos jurés.
Conclusion:
Devant tant de différences, en fonction du type de situations, il faut fixer ses priorités – ergonomie ou qualité de l’image par exemple – avant de choisir l’appareil qui convient le mieux pour filmer ses vacances.
Le montage de films, un saut d’obstacles
Le test d’images terminé, nous avons confié les fichiers enregistrés sur nos six modèles à un monteur professionnel, Alexandre Bugnon. Sa mission: monter en une heure un petit film qu’on puisse montrer à sa famille. Pour réussir l’exercice sur un ordinateur grand public, notre testeur a utilisé, en priorité, des systèmes de montage gratuits et accessibles à tous. Résultat: arrivées en tête du test à l’aveugle, les deux caméras n’offrent hélas pas de solution de montage propriétaire suffisamment conviviale pour que l’on puisse profiter de la pleine qualité de leurs images.
La rubrique ABE: danseurs floués
A Porrentruy, Fanny Vallat a fondé avec une amie les Free Dancers, une association sans but lucratif pour la pratique du hip hop et du jumpstyle sur des musiques d’aujourd’hui. L’an passé, un flyer a circulé annonçant un grand casting hip hop organisé dans plusieurs villes. Les meilleurs candidats participeront à un atelier danse de quatre jours, et surtout à un grand show télévisé, le tout supervisé par de grands chorégraphes américains! Dans le jury final, le chorégraphe du film Step Up 4, tourné à Miami. Bref, du lourd! Et pour faire encore plus pro, le logo de la chaîne musicale américaine MTV se trouve en bas de l’affiche.
Fanny et Jessica sont sélectionnées pour le show TV et l’atelier de danse avec les grandes stars américaines. Pour y participer, elles doivent débourser 300 CHF.
Par ailleurs, peu après le casting Hip Hop, un nouvel événement est annoncé à grand renfort de flyers, d’affiches et sur Internet: le Swiss Millenium Expérience. Même principe: des ateliers, animés par des chorégraphes venus des Etats-Unis, pour apprendre à danser comme les stars. Sauf que cette fois, l’atelier s’étale sur une année et coûte 980 CHF.
Hélas, tout tombe à l’eau! Aucune star américaine ne foulera le sol helvétique. Viacom, la maison mère de la chaîne MTV, attaque les organisateurs du casting suisse pour plagiat d’une de leurs émissions et pour utilisation abusive de leur logo.
Derrière les deux évènements, il y a notamment un jeune chorégraphe hip-hop connu dans le milieu. Il témoigne à visage couvert. Les sites internet, les affiches, la réservation des salles, c’est bien lui. Mais il accuse son associé, un dénommé Ludo, d’avoir encaissé tout l’argent avant de disparaître sans laisser de trace. Il a déposé plainte contre son associé volatilisé; l’enquête est en cours.
Fin octobre 2013, les jeunes danseurs grugés ont enfin été remboursés.