Depuis le drame du Rana Plaza, au Bangladesh, les conditions de travail souvent épouvantables dans lesquelles sont fabriqués nos vêtements ont été révélées au grand jour. Un an et demi après, peu de choses ont changé. Les ouvrières de l’industrie textile, dans la plupart des pays producteurs, continuent à travailler dans des conditions très difficiles, et pour des salaires de misère en dépit des bénéfices réalisés par les grandes marques de la mode.
Les grandes marques de la mode, elles, se portent mieux que jamais, engrangeant les bénéfices. Elles s’affichent aussi comme très attachées à leur responsabilité sociale et au respect des travailleurs. Peut-on les croire sur parole ?
ABE a voulu le savoir en achetant douze vêtements, vendus par des grandes marques sur le marché suisse romand. A chacune de ces douze marques, ABE a posé deux questions très simples : combien est payée l’ouvrière qui a fabriqué ce vêtement, et dans quelles conditions travaille-t-elle ?
Pas facile d’obtenir des réponses, mais certaines marques sont plus transparentes que d’autres. A Bon Entendeur a mené sa propre enquête, en Suisse, mais aussi chez les plus grands pays producteurs de vêtements : au Bangladesh, en Roumanie et en Turquie.