Lorsque vous achetez une échalote, savez-vous qu’elle peut être vraie ou fausse? Ou, plus précisément, traditionnelle ou hybride? C’est ce qui a déclenché en Europe une petite guerre entre producteurs et semenciers. Et ce n’est qu’un exemple. Légumes, fruits, pain… A l’origine de tous ces aliments, il y a des graines. Des graines qui sont sélectionnées selon des critères souvent plus intéressants pour les semenciers et les grands producteurs que pour les consommateurs. Le marché des semences s’est drastiquement concentré ces dernières années. Résultat: quelques multinationales ont la haute main sur ce qui arrive dans nos assiettes.
Main basse sur les semences
L'échalote traditionnelle concurrencée par un bulbe hybride
Cousine de l’ail et de l’oignon, l’échalote traditionnelle se caractérise par une multiplication végétative : on plante un bulbe qui se divise et produit plusieurs échalotes. Une culture qui nécessite temps et main d’œuvre. Mais des semenciers ont mis au point une échalote hybride qui se sème, nécessite beaucoup moins de travail, et offre un rendement plus élevé.
Changins, une banque de semences
L'Agroscope de Changins a collecté les semences de plus de 10'000 variétés de céréales et de légumes depuis le début du XXe siècle. Le but : garantir l'approvisionnement de la population suisse en aliments sûrs et être en mesure, par des croisements et des sélections, de produire des plantes résistantes aux maladies et aux prédateurs.
Les risques de la privatisation des semences
Légumes, fruits, céréales… Notre alimentation est principalement basée sur des produits agricoles qui ont en commun de provenir de graines. Un marché qui a attisé bien des convoitises. A tel point qu'aujourd'hui, à force de rachat de sélectionneurs de semences, trois entreprises multinationales se partagent 50% de la production mondiale.
Notre rubrique: arnaque téléphonique
Jocelyne est une jeune retraitée active. Un jour, alors qu'elle prépare un cours pour ses étudiants de l'université du troisième âge, son téléphone sonne. Une femme annonce à Jocelyne qu'un colis à son nom est égaré et l'invite à contacter le "Centre des colis égarés". Mais voilà, le numéro fournit est un 0901, un numéro de téléphone surtaxé.