En cette période de veille de Coupe du Monde, les ballons de football inondent les rayons des magasins de sport. Quelles sont les conditions de travail des ouvriers chinois qui fabriquent les ballons officiels de la FIFA? A Shenzen, chez l’un des sous-traitants d’ADIDAS, A Bon Entendeur a suivi l’enquête d’une organisation européenne de défense des consommateurs.
Un bon ballon selon deux stars suisses
Stéphane Chapuisat, attaquant légendaire de l'équipe de suisse et Pascal Zuberbühler, également ancien international, ont connu bien des ballons de football. Ils sont d'accord pour dire que les améliorations sont importantes, des améliorations qui permettent aux joueurs de champs de mieux maîtriser le ballon et de lui donner plus d'effets. Cela complique la tâche des gardiens, mais le football est gagnant selon les deux anciens internationaux.
La fabrication des ballons de la Coupe du monde
Adidas dévoilait en grande pompe le "Brazuca", le ballon officiel de la Coupe du monde, en décembre dernier à Rio de Janeiro. Il faut dire que pour l'équipementier, ce ballon représente un marché juteux. Adidas pense en vendre près de 13 millions durant le mundial.
Mais ce symbole de la Coupe du monde 2014 au Brésil n'est pas produit près des plages de Copacabana. Il vient tout droit de Chine, de la région de Shenzen, là où est implanté le groupe taïwanais Yayork, sous-traitant de la firme aux trois bandes. Dans quelles conditions ces ballons sont-ils produits? Eliana Guarnoni, de l’association de consommateurs Altro Consumo, a pu visiter les installations du fabricant. Bonne nouvelle, elle n'a relevé aucun manquement important à la sécurité des employés ni aux bonnes pratiques du travail. Pourtant, les ouvriers ne semblent pas satisfaits. Les conditions de travail restent très difficiles et le dialogue avec la direction de l'usine est inexistant. Malgré certaines améliorations ces dernières années, certains points de friction entre les employés et les dirigeants perdurent, notamment sur les prestations sociales.
Les ballons de football: le test
En ce mois de Coupe du monde, les ballons envahissent les rayons. Outre le modèle officiel, le "Brazuca", on peut trouver des ballons agréés et bien évidemment des copies. Les différences de prix sont parfois importantes. Mais ces ballons sont-ils à ce point différents les uns des autres? Pour le savoir, ABE a fait tester 7 ballons se trouvant sur le marché romand.
Pour réaliser les tests demandés par la Fédération de consommateurs "Euroconsumers", le laboratoire de Sao Paolo a tout d'abord propulsé 2000 fois chaque ballon à une vitesse de 50 km/h contre un mur. Le but, comme l'explique Philippe Tomberg, journaliste à "Test-Achats" et membre de "Euroconsumers", est d'observer les dégâts après ce traitement de choc. La pression est-elle toujours la même? Le ballon garde-t-il sa forme? Le ballon est-il intact? Voilà pour les principaux critères évalués lors de ce test.
Mais il y en a d'autres. Par exemple, le poids du ballon est important. Trop lourd, il risque d'entraîner des blessures chez les joueurs. Mais trop léger, il sera difficile à contrôler. Un autre critère, la capacité d'absorption d'eau. Un bon revêtement synthétique reste sec. Il doit aussi avoir une bonne élasticité. C'est ce qui garantit la régularité des rebonds. Un point crucial pour les joueurs. Pour évaluer ce point, la balle est lâchée 10 fois, à 2 mètres du sol et doit rebondir d’une manière uniforme à une température donnée.
Elément fondamental également observé par le laboratoire: l’aérodynamisme du ballon. Quand une balle est dans l’air, elle interagit avec l’air qui l’entoure. Cette interaction est reproduite en soufflerie. Elle est visible grâce à une lumière laser qui illumine des particules de gaz et permet de voir comment l’air projeté par la soufflerie circule autour du ballon.
Un ballon, pour avoir une trajectoire maîtrisée, celle que le joueur veut lui donner, ne doit pas avoir trop de résistance à l'air. Sinon, au moindre coup de vent, sa vitesse ou sa trajectoire vont en pâtir.
Après ces premiers tests en laboratoires, les ballons ont été évalués par 4 joueurs de champs et 3 gardiens de l’équipe professionnelle brésilienne de 1ère ligue "Fluminense". Une évaluation dont la moyenne s’est révélée identique pour chaque ballon. Mais ce qui est le plus étonnant pour cette phase pratique du test, c'est que les résultats sont fortement influencés par le poste des joueurs. Les gardiens de but ont aimé les ballons que les joueurs de champs n'appréciaient guère et vis-et-versa. Des différences qui s'expliquent par la spécificité du rôle de chacun sur le terrain!
Nous avons croisé ces différents critères pour obtenir nos résultats finaux. De tous les ballons testés par nos experts brésiliens, nous en avons retrouvé 7 sur le marché romand. Certains sont agréés par la FIFA, d’autres pas.
ADIDAS Brazuca Official
Prix: 179 CHF
Note: 85/100
Ballon officiel
Il se classe de bon à très bon sur tous les critères techniques.
Deuxièmes ex-aequo, deux autres ballons agréés FIFA et pas donnés non plus
ADIDAS Finale-First phase
Prix: 179 CHF
Note: 81/100
Ballon agréé FIFA
ADIDAS Final-Lisbon 2014
Prix: 179.90 CHF
Note: 81/100
Ballon agréé FIFA
Ils sont très bons, quoiqu’un peu plus légers que le vainqueur
Leur rondeur n’est pas parfaite.
ADIDAS Finale Top training-First phase
Prix: 29.90 CHF
Note: 76/100
Non agréé FIFA
C’est un ballon moyen au niveau des rebonds ou de sa rondeur, mais globalement bon pour son prix.
ADIDAS Final Capitano-Lisbon 2014
Prix: 59.90 CHF
Note: 68/100
Non agréé FIFA
C’est un bon rapport qualité-prix, léger et performant.
NIKE Ordem
Prix: 169.90 CHF
Note: 65/100
Agréé FIFA
Il n’a pas convaincu au niveau de son poids trop lourd et des tests pratiques. Il a moyennement maintenu sa pression au cours du temps.
ADIDAS Brazuca Replica
Prix: 39.90 CHF
Note: 56/100
Non agréé FIFA
Très moyen et trop léger.
Des produits chimiques toxiques sur les équipements de sport: le point avec Françoise Minarro, porte-parole Biodiversité&Toxiques, Greenpeace
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