Une garantie, quand on achète un ordinateur, aspirateur, machine à laver ou tout autre objet, c’est un petit plus pour la paix de l’âme. Le problème, dans la vie réelle, survient quand il tombe en panne. Les choses sont souvent plus compliquées que vous ne le pensiez. A Bon Entendeur a mené l’enquête à partir d’histoires édifiantes de consommateurs en colère. Quels sont vos droits? Les conditions générales des garanties les limitent souvent considérablement! Vaut-il la peine de payer pour une extension de garantie? Après l’émission, vous passerez à la caisse plus intelligemment, ABE vous le garantit.
Tout sur les garanties, ABE vous le garantit !
Ces garanties qui ne garantissent presque rien
La garantie de base pour tout produit acheté neuf à un vendeur professionnel est de deux ans en Suisse depuis le 1er janvier 2013. Mais les vendeurs, responsables du bon fonctionnement du produit vendu, ont trouvé le moyen de diluer leur responsabilité grâce à leurs "conditions générales" de vente. Ces dernières permettent passablement d’exclusions.
Des "conditions générales" en faveur du vendeur
Rémy Gilliand, journaliste pour l’hebdomadaire "La Broye", a acheté, chez Interdiscount, un robot-aspirateur à 329 CHF, qui tombe en panne un an après l'achat. Le produit est vendu avec deux ans de garantie légale. Il le retourne au vendeur, espérant une réparation ou un échange sans frais. Mais l'enseigne invoque ses conditions générales qui excluent les pièces d'usure! Rémy Gilliand doit payer le devis de réparation de 80CHF, ou payer les 151.10 CHF de réparation s'il veut récupérer son bien.
Achats sur internet: des règles d'achat bien dissimulées
Martial est informaticien dans le canton de Vaud. Ses parents souhaitent acheter un ordinateur pour écrire des courriels et surfer sur Internet. Martial connaît bien le marché. Il trouve un produit d'entrée de gamme qui conviendra pour ces usages chez Digitec. Une fois l'ordinateur livré, Martial lance la mise à jour du système d'exploitation. L'ordinateur se bloque. Il contacte Digitec qui lui annonce qu'il avait 6 jours pour échanger un produit défectueux et que cette limite est passée. L'entreprise ajoute qu'elle peut reprendre l'ordinateur, mais avec 10% de déduction, car il a été ouvert. Une déduction qu’il faut bien chercher sur le site de Digitec. Martial aurait pu la contester juridiquement, puisqu'elle cette déduction de 10% n'apparait pas dans les conditions générales d'achat. Mais un consommateur va-t-il se lancer dans une procédure juridique pour 50 CHF?
La réparation d'objets défectueux n'est pas prévue par la loi
Christine Granges habite dans la région de Martigny avec ses deux enfants. Elle décide d'acheter des casques Beats pour leur faire plaisir. Elle profite d'une action chez Interdiscount. Les fameux casques sont alors à 249CHF au lieu de 399CHF. Mais voilà, six mois plus tard, deux paires produisent des grésillements. Elle les retourne chez Interdiscount. L'enseigne prévient que Beats ne fournit pas de service de réparation. Les casques seront échangés. Mais les modèles restants sont roses. Christine Granges décide d'attendre une nouvelle livraison. Et là, sans avoir été prévenue, elle doit payer la différence de prix entre les casques qui étaient en action et les nouveaux modèles !
Les prolongations de garanties: de fausses bonnes affaires !
En Suisse, les consommateurs aiment être assurés. Un fait qui n'a pas échappé aux vendeurs. Aujourd'hui, en plus des deux ans de garanties assurés par la loi, presque toutes les enseignes proposent des extensions de garanties, de manière plus ou moins agressive. Silvia Diaz, juriste pour Bon à Savoir, connaît bien ce marché. Un marché qui est entièrement en faveur des commerçants. Les produits tombent rarement en panne après les deux ans de garanties. Sans compter que les conditions générales des extensions de garanties peuvent elles aussi contenir des exclusions surprenantes.
Les extensions de garanties sont-elles utiles? Les explications de Nicolas Godfroy, responsable juridique à l'UFC-Que Choisir
Les informations fournies aux consommateurs dans 7 grandes enseignes romandes: le point avec Luc Mariot
Fausses annonces sur Airbnb
Alertés par un groupe de jeunes Suisses romands, la rédaction d’A Bon Entendeur a enquêté sur un type d’arnaques aussi récent que la plate-forme sur laquelle elles se produisent : Airbnb, le site de location de particuliers à particuliers, peut être infiltré par des escrocs. Fausses annonces, faux loueurs, A Bon Entendeur vous montre comment ne pas tomber dans le panneau. En prime, des conseils utiles pour ne pas se faire plumer.