Appareils auditifs: entendre au prix fort!

Vivre sans appareils auditifs, pour les malentendants, c'est courir le risque de se couper du monde. Difficile ou impossible de communiquer, de travailler, de s'insérer socialement. Lorsque le handicap est important, il est donc primordial de s'équiper. Mais il y a un temps d’adaptation, qui peut réserver de mauvaises surprises. Puis vient le plaisir d’être appareillé.

Avec 61'000 appareils vendus en Suisse en 2014, le marché de l'aide auditive s’avère lucratif. Et la fourchette des prix est très large : des appareils bas de gamme, qui ne sont que des amplificateurs et valent quelques centaines de francs ou moins, jusqu’aux appareils sophistiqués, connectés, à plus de 4'000 francs, tout dépend de la technologie utilisée. Aujourd'hui, les appareils sont de véritables ordinateurs. Ils traitent de mieux en mieux les voix et les sons. Ces avancées sont bénéfiques pour les malentendants, mais alourdissent encore la facture, laquelle comprend les prestations et services de l’acousticien.

Jusqu'en 2011, l'AI et l'AVS prenaient en charge une bonne partie des frais des appareils auditifs. Depuis, elles ont considérablement réduit les remboursements, avec l'espoir de voir la concurrence faire baisser les prix. Mais ces mesures n'ont pas eu l'effet escompté. La différence, à la charge des malentendants, pèse lourd sur les budgets familiaux ou individuels, au risque que des malentendant-e-s renoncent ou retardent l'achat de nouveaux appareils. Des associations peuvent leur venir en aide ( voir liens ci-dessous), tout en critiquant vertement la politique de ces assurances sociales.

Entendre moins bien, c'est le destin de beaucoup d'entre nous. On estime que plus 13% de la population souffre de déficience auditive. Or si les appareils auditifs se perfectionnent toujours davantage, ils pèsent lourd, trop lourd parfois, sur le budget des malentendants, jeunes ou vieux et en 2011, l'AI ou l'AVS ont considérablement réduit les remboursements.

Un ancien collègue d’ABE, et jeune retraité, s'est rendu chez différents audioprothésistes romands. Tous offrent des tests d’audition gratuits et proposent, ou pas, un appareillage. Les résultats obtenus ont été comparés à ceux réalisés par les services ORL du CHUV et des Hôpitaux Universitaires de Genève.

Entendre moins bien, c'est le destin de beaucoup d'entre nous. On estime que plus 13% de la population souffre de déficience auditive. Or si les appareils auditifs se perfectionnent toujours davantage, ils pèsent lourd, trop lourd parfois, sur le budget des malentendants, jeunes ou vieux et en 2011, l'AI ou l'AVS ont considérablement réduit les remboursements.