Les caisses maladies vont annoncer des hausses de prime pour 2018. On en saura plus déjà ce jeudi. Pour faire baisser les primes de l’assurance de base, les assurés peuvent décider de choisir une franchise plus élevée. Ils peuvent aussi choisir des modèles dits « alternatifs » comme la Télémédecine, le modèle « médecin de famille » ou un système HMO (Health Maintenance Organization, organisation pour le maintien en bonne santé). ABE plonge dans la jungle des modèles alternatifs de l'assurance de base. Corollaire de cette valse automnale incontournable, celle des courtiers qui « démarchent » les assurés pour trouver la solution la plus économique. Mais attention, là aussi, il faut être très prudent...
L’assurance maladie, c’est la jungle!
La Télémédecine
Un assuré qui a choisi le modèle de la Télémédecine doit, en cas de maladie, contacter un centre d’appel. Et c’est toujours par téléphone qu’un médecin va évaluer son problème et, si cela est jugé nécessaire, lui donner l’autorisation d’aller consulter un praticien en cabinet. Même s’il permet une belle économie de primes, ce modèle peut avoir des inconvénients : ABE a recueilli les témoignages d’assurés qui déplorent beaucoup de temps perdu à téléphoner et une importante lourdeur administrative.
Le modèle du médecin de famille
Dans ce modèle, l’assuré doit demander un bon de délégation auprès de son généraliste pour toute consultation d’un spécialiste, sauf en cas d’urgence, et de consultation gynécologique ou ophtalmologique, ces exceptions sont fixées par les caisses-maladie. Ce modèle « médecin de famille » permet des rabais de primes, mais pose un certain nombre de problèmes. En effet, tous les généralistes ne sont pas présents sur les listes établies par les caisses maladie. Un assuré peut se voir refuser un remboursement par le simple fait que son généraliste ne fait pas ou plus partie de la liste des praticiens remboursés. Et le médecin lui-même ne le sait pas forcément ! ABE a rencontré deux généralistes qui s’en plaignent. Devoir consulter son médecin de famille pour obtenir un bon de délégation, ce système n’a pas que des avantages.
Entretien avec Christophe Kaempf, chargé de communication Santésuisse et Rebecca Ruiz, conseillère nationale PS/VD et présidente du Service aux patients de Suisse occidentale
Est-ce que le modèle du médecin de famille permet d’économiser sur les coûts de la santé ? Quels sont les critères des caisses pour inscrire un généraliste sur la liste des médecins remboursés ?
Le cas des pédiatres dans les modèles alternatifs
Les pédiatres sont normalement les médecins de famille pour les enfants de 0 à 18 ans. Ils ne sont pas non plus tous présents sur les listes des assurances maladie ou, autre cas de figure, certaines caisses maladie imposent de voir un généraliste avant le pédiatre dès 12 ans. ABE a récolté le témoignage d’une mère de famille qui a opté pour le modèle HMO spécifique pour économiser des primes. Ce modèle impose un accès aux médicaments très compliqué, ce qui peut inciter les assurés qui en ont les moyens de les acheter sans demander de remboursement. Les rabais de primes peuvent être donc moins intéressants que prévu.
Entretien avec Christophe Kaempf et Rebecca Ruiz
Est-il acceptable que les caisses maladies aient une telle marge de manœuvre dans une assurance de base, obligatoire et solidaire ?
Le démarchage des courtiers
Au moment de la signature d’un contrat, un courtier en assurance a le devoir d’informer ses clients sur les implications d’un changement au niveau de l’assurance de base ou du choix de complémentaires. Le témoignage de deux téléspectateurs qui ont vécu une mauvaise expérience avec des courtiers.
Entretien avec Loïc Dubost, président de l’Association des Courtiers en Assurance, Rebecca Ruiz et Christophe Kaempf
Quels conseils donner aux personnes qui sont démarchées pour revoir leur couverture d’assurance maladie ?
Courtiers: suite de l'entretien avec nos trois invités: Christophe Kaempf, Rebecca Ruiz et Loïc Dubost
Santésuisse a pris des mesures au niveau du démarchage téléphonique.