La banane est le fruit le plus consommé et le plus échangé au monde ! Elle se cultive presque partout : de l’Asie à l’Amérique, en Afrique ainsi qu’en Europe et en Océanie. Plus de 400 millions de personnes en dépendraient pour se nourrir ou pour des raisons commerciales. Or la banane va mal. Une maladie fongique détruit la variété Cavendish, celle que l’on retrouve majoritairement dans nos magasins. La lutte s’organise à plusieurs niveaux pour sauver notre fruit favori. A ce jour, aucun remède n’a été trouvé pour éliminer la maladie. La solution passera peut-être par la génétique.
Menace sur la banane !
Le modèle particulier des îles Canaries
ABE s’est rendu sur l’île de La Palma, aux Canaries, premier producteur de bananes européen. La région est épargnée par la maladie fongique qui sévit dans d’autres régions du monde. Sur cette île, des centaines de petits producteurs y exploitent 3000 hectares de bananeraies, dont 4% sont cultivés en bio. Depuis fin 2016, environ 2% de sa production est exportée vers la Suisse. Les Canaries sont situées en zone subtropicale, moins humide que les zones tropicales. A cause des températures plus basses, la plante s’y développe plus lentement mais il y a moins de problèmes d’attaques fongiques sur les feuilles liées à l’humidité. La variété cultivée, appelée « Petite Naine », est une sous-variété de la Cavendish, que l’on trouve en Amérique du sud. La proximité avec l’Europe et le climat permet de laisser les bananes plus longtemps sur les arbres.
La banane mise en danger par un champignon !
A l’Université de Wageningen aux Pays-bas, une unité spéciale est dédiée à l’étude d’un champignon, le fusarium TR4 (Race Tropicale 4), qui s’attaque à la variété de banane que nous consommons en Europe, la banane dessert Cavendish. Ce champignon contamine les plantes par les racines et finit par les faire mourir en quelques mois. Comme il est quasiment impossible de l’éliminer, des recherches sont actuellement menées pour trouver une espèce de banane résistante. La tâche n’est pas aisée car il faut aussi que la plante choisie produise des fruits comestibles et dotés des mêmes qualités que la Cavendish au niveau du goût, du mûrissement et de son transport. Il y a 60 ans, la Cavendish a d’ailleurs elle-même remplacé la « Gros Michel », attaquée par la première souche du champignon, la « Race 1 ». De l’Asie au Moyen-Orient en passant par l’Australie et l’Afrique par le Mozambique, les plantations de 12 pays sont actuellement contaminées. 80% des bananes exportées sont produite dans les pays d’Amérique latine qui restent préservés pour le moment. La FAO a d’ailleurs lancé un programme mondial de lutte contre la maladie. Les conséquences économiques et sociales d’une propagation de la maladie dans cette partie du monde seraient en effet catastrophiques.
Entretien avec Quentin Bohlen
De la banane sauvage aux fruits que nous consommons aujourd’hui, petit historique.
La diversité des bananes
On a vu que les scientifiques sont en train de développer une nouvelle espèce de bananier résistante au fusarium TR4. A la 3ème conférence du Forum Mondial de la Banane qui s’est tenue début novembre à Genève, des discussions ont eu lieu pour trouver des alternatives. Les experts prônent notamment la réduction de la densité des cultures et l’abandon de la monoculture centrée sur la Cavendish en mélangeant les espèces dans les plantations pour réduire les risques d’épidémies. Dans ce contexte, il faut savoir que les plants de bananes sont stériles. La plante produit donc des « rejets » qui donnent des fruits génétiquement identiques à leur mère, donc avec la même sensibilité aux parasites. Rappelons que la Cavendish est quasiment la seule variété consommée en Europe et en Amérique du nord, elle représente à elle seule près de la moitié de la consommation globale de ce fruit. Mais d’autres modèles existent ailleurs dans le monde, comme en Afrique ou en Asie, où plusieurs centaines de bananes différentes sont consommées et cohabitent dans les bananeraies.
Bananes : test de pesticides
ABE a soumis 9 bananes bios et non bios de provenances différentes à un laboratoire pour détecter la présence de pesticides. A noter : habituellement, les tests de pesticides sur les fruits se font avec la peau. Comme on ne mange jamais la peau des bananes, ABE a fait réaliser une nouvelle série de tests sur les bananes contenant des pesticides, mais en faisant analyser uniquement la pulpe.
Bananes: test de pesticides
A noter: habituellement, les tests de pesticides sur les fruits se font avec la peau. Comme on ne mange jamais la peau des bananes, ABE a fait réaliser une nouvelle série de tests sur les bananes contenant des pesticides, mais en faisant analyser uniquement la pulpe.
Sans trace de pesticides:
Présence de pesticides dans la pulpe:
LA RUBRIQUE – Ras-le-bol des SMS surtaxés !
Les plaintes ne cessent d’affluer sur la messagerie d’A Bon Entendeur Le scénario est désormais classique : une facture d’opérateur téléphonique qui prend l’ascenseur, en raison d’une salve de SMS surtaxés. Surprise du-de la consommateur-trice, qui n’a jamais voulu s’abonner à un service, encore moins à des films pour adultes. Qui est derrière ces SMS surtaxés ? Un des acteurs de ce secteur, dont les pratiquent questionnent, est Echovox. La ligne de défense de cette société est bien connue. Les explications d’ABE.