Colza / palme: les huiles de la discorde

Les surfaces agricoles de colza augmentent d’année en année en Suisse. C’est une culture intéressante pour les agriculteurs car elle est bien rémunérée. La majeure partie de la production est transformée en huile. Pour des raisons écologiques mais aussi de marketing, plusieurs grandes marques suisses de production agroalimentaire ont abandonné l’utilisation d’autres huiles importées, telles l’huile de tournesol ou l’huile de palme, dans leur production. au profit de l’huile de colza suisse. Dans les années 70, cette huile n’avait pas bonne réputation car elle contenait de l’acide érucique, soupçonnée de présenter des risques pour la santé. Depuis, elle a été complètement débarrassée de ses défauts grâce aux travaux des centres de recherches agricoles de la Confédération. Il est même recommandé d’en consommer car elle est riche en oméga 3. On cultive aussi en Suisse une autre variété, le colza HOLL, une plante découverte aux Etats-Unis et adaptée au climat suisse. Son huile, plus riche en oméga 9, supporte mieux les hautes températures ou même la friture que sa version classique.

La Fédération des céréaliers suisses est inquiète : le Conseil fédéral a entamé des négociations avec la Malaisie et l’Indonésie en vue d’un accord de libre-échange. En cas d’abandon des droits de douanes, l’huile de colza suisse aura de la peine à aligner ses prix sur ceux, plus bas, de l’huile de palme importée de ces pays. Par conséquent, les milieux agricoles plaident pour le maintien d’une agriculture de proximité forte et le maintien d’un certain degré de protection à la frontière. Mais les enjeux de ces accords dépassent la seule filière du colza : pour les milieux économiques, l’accès aux marchés asiatiques en pleine expansion profiterait à toute l’économie de notre pays.

Quel est l’intérêt commercial de la Suisse dans ces négociations avec la Malaisie ? Réponse à l’inquiétude du monde agricole.

On trouve dans le commerce trois grandes catégories d’huile de colza : l’huile de colza classique pressée à froid, vierge ou extra-vierge. Elle a autant de goût qu’une huile de noisette ou de cacahouète et se prête bien à l’assaisonnement des salades par exemple. On trouve également une huile de colza classique mais en version industrielle et raffinée, toujours riche en oméga 3, à utiliser aussi bien pour l’assaisonnement que pour saisir rapidement un aliment. Une troisième catégorie est issue d’une variété différente de colza, le colza HOLL dont l’huile, plus riche en oméga 9 et plus faible en oméga 3, supporte bien les hautes températures de cuisson ainsi que la friture.

Les étiquettes des bouteilles d’huile de colza sont-elles explicites? Pas forcément !

Les locataires, majoritaires en Suisse, le savent bien : le décompte annule de chauffage peut réserver de bonnes et de mauvaises surprises, remboursement ou nouvelle facture. Tout se complique quand ce décompte arrive avec des années de retard !