On le lit, on le dit, on l’entend partout: mieux vaut consommer « bio »: bon pour la santé, bon pour la nature, bon pour tout…vraiment? Produire "bio", c’est produire sans chimie…mais pas forcément sans traitement. Sous le vernis du marketing, que signifie «consommer bio» quand certains produits traversent la planète pour atteindre nos magasins? Quand ils épuisent des ressources rares en eau ? Quand ils tolèrent des additifs cancérigènes ou l’huile de palme? Quand ils éreintent des travailleurs et des animaux surexploités….Quels contrôles, pour quels labels? ABE s’est mis au vert pour répondre à ces questions. Que vaut-il mieux consommer: des produits bio importés ou du local cultivé de manière conventionnelle?
Le bio… pas si logique ?
Consommer bio, vraiment bon pour la santé et pour la nature ?
Le cahier des charges de l’agriculture biologique n’autorise ni pesticide de synthèse, ni engrais chimique. Seuls les traitements naturels sont acceptés. Mais manger bio ne veut pas nécessairement dire manger sainement. Dans le bio, on trouve en effet aussi des produits transformés trop sucrés ou trop gras ou contenant des additifs discutables. ABE vous propose un passage en revue d’une série de produits achetés dans des commerces suisses et souvent consommés au petit-déjeuner. 38 produits bio, avec des ingrédients locaux et importés ont été testés par un laboratoire, afin de vérifier s’ils sont vierges de toutes trace de pesticides. Résultat très positif : aucune trace dans aucun produit !
Il existe une trentaine de labels bio en Suisse, avec des cahiers des charges plus ou moins exigeants. Sous l’égide de l’organisation Bio suisse, les exigences en matière de bio sont supérieures à celles du règlement européen. Afin de garantir le label qu’ils affichent, les producteurs et les commerçants suisses qui produisent ou vendent des produits bio sont contrôlés chaque année.
Les producteurs bio espagnols qui exportent vers la Suisse, se soumettent eux aussi à des contrôles annuels pour vérifier le respect du cahier des charges. Ces contrôles ne semblent cependant pas toujours suffisants pour garantir des conditions de travail respectant les normes légales du pays. Reportage en Andalousie.
Mais en termes d’empreinte écologique, un bio local vaut-il mieux qu’un bio étranger ? Et est-il préférable de consommer des céréales bio produites à l’étranger ou des céréales cultivées de manière conventionnelle et locales ? Les réponses de Sébastien Humbert, expert en bilan écologique chez Quantis.
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