Beaucoup de labels promettent des habits en coton 100% bio, sans OGM, sans pesticides ou fertilisants. Peut-on les croire ? ABE a suivi la piste d’un t-shirt bio jusqu’à son producteur en Inde. Le coton est la fibre textile la plus consommée au monde. Sa chaîne de production complexe rend la traçabilité souvent impossible.
La double face du coton indien
La culture de coton bio en Inde
L’Inde est le premier producteur mondial de coton. ABE s’est rendu au cœur du Madya Pradesh sur la piste du producteur du coton bio qui a servi à fabriquer un tee-shirt acheté sur internet et labellisé bioRe, un label suisse. Les grandes marques de vêtements cherchent à développer leur gamme en coton bio, mais pour le moment seul 1% de la production totale de coton indien est issu de l’agriculture biologique, presque tout le reste est cultivé avec des plantes OGM. Pour augmenter l’offre bio en provenance d’Inde, la fondation suisse bioRe et les scientifiques de FIBL, un institut de recherche suisse aident les fermiers à mettre en place des processus de culture de plantes de coton bio garanties sans OGM.
Le désastre OGM
En 2002, le gouvernement indien a autorisé l’utilisation du BT coton, des graines OGM développées par Monsanto. Ces graines étaient censées repousser la multitude d’insectes qui ravageaient les cultures de coton conventionnel. Mais les insectes sont rapidement devenus résistants aux toxines de la plante. Pour assurer leur production, les paysans ont dû recommencer à utiliser des quantités toujours plus importantes de pesticides, prétéritant leur santé et celle de leur famille.
Entretien avec Maya Chollet : vu les nombreux problèmes générés par les semences hybrides de coton pourquoi les paysans ne font-ils pas d’avantage le choix du bio ?
Le coton dans l’Histoire
Les premières traces archéologiques de la culture du coton ont été découvertes en Inde. Les Indiens ont développé les premières productions de tissu en coton, les fameuses « indiennes de coton ». A la révolution industrielle, les Américains ont commencé à cultiver leur propre variété à large échelle. Introduit en Inde par les Britanniques à l’époque des colonies, le coton américain a amené avec lui de nouveaux parasites.
Les labels bio
Parmi la multitude de labels existants sur le marché, on distingue deux grands groupes de « labels » bio. Le premier est constitué des logos crées par les grandes marques de vêtements, comme par exemple C&A Bio Cotton, Coop Naturaline ou Manor Bio Cotton. Ces logos peuvent être associés à un 2ème groupe, formé de labels certificateurs qui définissent des standards de production et de qualité plus ou moins contraignants mais qui ne garantissent donc pas l’utilisation d’un coton véritablement bio. Résultat : un tee-shirt labellisé coton bio peut contenir entre 5 et 100% de coton bio.
Suite de l’entretien avec Maya Chollet : la présence d’un label certificateur sur un vêtement est-elle un gage de confiance ? Un test aurait-il été utile pour détecter la présence de fibres provenant de coton OGM dans un vêtement ?
Changer d’opérateur téléphonique : pas toujours simple !
Attirés par une publicité alléchante, des téléspectateurs d’A Bon Entendeur ont souhaité changer d’opérateur. Il leur a fallu être très patients et tenaces, ce transfert s’est avéré (trop) lent et compliqué !
Les ados et les cadeaux
Quel est le meilleur cadeau que tu as reçu ? Le pire ? Et celui-là, quel sort tu lui réserves ? Les réponses d’adolescent-e-s, spontanées, sont de bons indicateurs de leurs priorités. Ils et elles sont déjà des consommateurs. ABE inaugure ce soir une série dans laquelle cette jeune génération aura la parole.