Manger les poissons indigènes, une bonne alternative à la surpêche en mer ou dans les océans. Sauf que les pêcheurs de nos lacs crient au secours ! Après deux années difficiles, 2019 se révèle catastrophique… Les prises de corégones, féras, palées, bondelles sont presque réduites à zéro. Pourquoi ? Faut-il réguler le cormoran ? Faut-il incriminer le réchauffement climatique, les micropolluants ? Et si on mangeait d'autres poissons que la perche ou la féra ? ABE a goûté à la "pochouse" et à la friture de tanche, pour vous mettre l’eau à la bouche.
Nos poissons n'ont pas la pêche !
Bonus de l'émission
Les poissons se font rares dans les lacs suisses
Dans la famille des corégones, la palée, la bondelle et la féra constituent plus de 60% du revenu des pêcheurs en Suisse. Mais depuis quelques années ces espèces sont moins présentes dans les filets, et en 2019, ce phénomène s’est fortement accentué.
Les cormorans, présents en nombre aux abords de nos lacs ces dernières années et qui se nourrissent de quantités importantes de poissons, ne sont pas seuls en cause. Le réchauffement climatique ou les micropolluants sont aussi évoqués par les scientifiques qui observent ce problème dans tous les lacs suisses.
Faute de poissons nobles, les pêcheurs sont aujourd’hui contraints de proposer à leurs clients des espèces moins recherchées, comme la brème, la carpe, le silure ou la tanche. Certains restaurateurs les proposent ainsi régulièrement sur leurs cartes. ABE a demandé à Georges Croset, patron du restaurant La Pomme de Pin à Lausanne, de dévoiler les secrets de la « pochouse », une soupe de poissons du lac.
Manuelle Pernoud s’entretient avec Eric Delley, président de la corporation des pêcheurs professionnels du lac de Neuchâtel, ainsi qu’avec Daniel Hefti, collaborateur scientifique division « Espèces, Ecosystèmes, Paysages » de l’OFEV. Une discussion autour de la situation actuelle des pêcheurs professionnels suisses ainsi qu’au sujet des mesures décidées par la Commission intercantonale de la pêche de Neuchâtel, Vaud et Fribourg pour tenter de maintenir une activité professionnelle de pêche sur le lac de Neuchâtel.
En plus...
Convalescence: un séjour en établissement médico-social peut vous coûter cher !
Imaginez que vous deviez vous remettre d’une opération ou d’une fracture. Quelques jours de convalescence dans une clinique ou un établissement médico-social s’avère nécessaire, il y a de la place pour vous, c’est formidable, les choses se compliquent quand il s’agit de savoir combien ce séjour va vous coûter. Une téléspectatrice d’ABE en a fait l’expérience, mauvaise surprise à la clé. Son témoignage nous permet d’y voir plus clair.
Pour en parler, Manuelle Pernoud a invité Jean-Marc Guinchard, secrétaire général de l’Association genevoise des établissements médico-sociaux (Agems).