Que vaut vraiment l’eau du robinet ? Est-elle si pure qu’on nous l’affirme ? La question mérite d’être posée à la lumière de l’affaire du chlorothalonil. Ce fongicide, utilisé en Suisse depuis les années 1970, est aujourd’hui considéré comme cancérigène probable. La Confédération l’a interdit pour éviter la pollution des eaux souterraines. Mais on en trouve toujours des traces dans l’eau que nous buvons…
En partenariat avec l'émission On en Parle, ABE a fait analyser l’eau du robinet dans 15 communes de Suisse romande, et il y a des surprises !
Histoire d’eaux
Des traces de fongicide dans l’eau potable
Plus de 30% des nappes phréatiques suisses contiennent une quantité trop élevée de résidus de chlorothalonil. Les émissions A bon entendeur et On en parle ont voulu savoir ce qu’il en était de l’eau du robinet. Elles ont fait analyser des échantillons prélevés dans 15 communes de Suisse romande. Résultat : 1/4 des eaux de robinets analysées contiennent trop de chlorothalonil. Ces analyses ont été effectuées par le chimiste cantonal genevois. A partir des échantillons prélevés, le laboratoire a recherché les métabolites de chlorothalonil ainsi que plusieurs centaines de pesticides.
Utilisé dans l’agriculture suisse depuis les années 1970 pour son action fongicide, le chlorothalonil est interdit sur le territoire helvétique depuis le 1er janvier 2020, car reconnu comme potentiellement cancérigène. Mais en raison d’un processus de dégradation très lent dans l'eau souterraine, certains de ses résidus, les "métabolites" du chlorothalonil sont encore décelés dans l’eau potable. Selon la loi, les résidus d’une substance potentiellement cancérigène ne peuvent pas dépasser 0,1 microgrammes par litre. Un défi pour les communes concernées qui ont deux ans pour améliorer la qualité de leur eau. Reportage.
Mais faut-il éviter de consommer l’eau qui présente des niveaux de métabolites de chlorothalonil plus élevés que la norme fixée par les autorités fédérales ? Pour en parler, Linda Bourget a invité Aurélie Berthet, toxicologue chez Unisanté à Lausanne et Didier Castella, le conseiller d’Etat à la tête du Département de l’agriculture du canton de Fribourg.
La contamination de l’eau potable au chlorothalonil a mis en lumière la fragilité des nappes phréatiques qui alimentent 80% de l’eau potable en Suisse. La crise actuelle du chlorothalonil survient de plus dans un contexte de méfiance grandissante vis-à-vis des pesticides. Deux initiatives visant la disparition des pesticides seront d’ailleurs soumises au vote populaire l’année prochaine. Mais est-il possible de faire pousser des betteraves ou du colza sans ces produits ? ABE est allé à la rencontre de paysans en Suisse romande.
Suisse romande: des résidus de chlorothalonil dans l'eau potable
A noter: Utilisé dans l’agriculture suisse depuis les années 1970, le fongicide chlorothalonil est interdit sur le territoire helvétique depuis le 1er janvier 2020, car reconnu comme potentiellement cancérigène. Mais en raison d’un processus de dégradation très lent dans l'eau souterraine, certains résidus de ce pesticide, les "métabolites" du chlorothalonil sont encore décelés dans l’eau potable.
>> Résultats des analyses d'eau du robinet de 15 communes de Suisse romande (pdf)
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