Les prix du bio font tressaillir : certains produits peuvent être deux fois plus chers que lorsqu’ils sont issus de la filière conventionnelle. Mais à qui profite cette différence de prix ? ABE décortique la filière de l’œuf biologique. Du poussin au magasin, le bio coûte plus cher à quasiment toutes les étapes. Résultat, les œufs bio se vendent nettement plus cher que les œufs élevés en plein air. L’émission compare le prix du panier de courses bio avec celui du panier de courses non bio.
Bio, la poule aux œufs d’or
Les produits bio sont-ils trop chers ?
Le bio c’est bon pour la planète et pour notre santé, mais moins bon pour notre porte-monnaie. Dans cette émission, ABE décortique les prix des produits biologiques pour comprendre qui empoche quoi, de la ferme au magasin.
Au rayon bio, l’œuf est le produit préféré des Suisses. En 2020, plus de 18% des œufs vendus dans notre pays portaient le label biologique. Evidemment, ces œufs sont nettement plus chers que ceux de la production conventionnelle. Mais qu’est-ce qui fait monter la facture ? Reportage dans une ferme labellisée Bio Suisse dans le canton de Neuchâtel.
On a vu que le bio coûte plus cher à chaque étape de la production. Et au niveau de la distribution, est-ce que les intermédiaires prennent plus de marges sur ces produits ? Linda Bourget en parle avec Sophie Lagrange, journaliste à ABE.
93 % des exploitations qui produisent du bio sont affiliées à Bio Suisse, chacune d’elles paie à cette fédération une cotisation annuelle et a ainsi le droit d’utiliser le label Bourgeon. Bio Suisse impose des contrôles aux producteurs, aux grossistes et aux transformateurs pour assurer la crédibilité du label. Pour les premiers, le coût de ces contrôles varie en fonction de la taille de l’exploitation. Quant aux intermédiaires, ils paient un pourcentage de leur chiffre d’affaires pour pouvoir utiliser la marque. Le principal objectif de Bio Suisse est d’assurer un revenu équitable aux producteurs, mais la fédération déclare ne pas avoir d’influence sur le prix des produits en magasin.
Certains exploitants préfèrent se passer d’intermédiaires et optent pour la vente directe de leurs produits bio. Ces produits ne sont pas forcément moins chers que dans les grandes surfaces mais le producteur voit ainsi ses revenus améliorés. Exemple avec deux agriculteurs de la campagne genevoise.
Faire ses courses en bio, combien ça coûte exactement ? ABE a comparé les prix des produits bios et conventionnels, ainsi que les prix pratiqués dans la grande distribution et les magasins spécialisés.
Des produits bios 40 ou 50% plus chers, est-ce acceptable ? Consommer du bio étranger, moins cher que le bio suisse, est-ce la solution pour les budgets serrés ? Et comment expliquer que le bio a beaucoup marché pendant le confinement ? Linda Bourget poursuit la discussion avec Isabelle Pasquier-Eichenberger, vice-présidente des Vert-e-s Suisses et conseillère nationale genevoise.
Mais serait-il possible de nourrir toute la population mondiale en cultivant uniquement en bio ? C’est ce qu’a cherché à calculer une équipe de scientifiques internationaux. Éléments de réponse dans une animation graphique.
Aujourd’hui, 17% des surfaces agricoles suisses sont labellisées Bio, un chiffre en augmentation. Mais qu’est-ce que ce changement implique pour les paysans qui font le pas ? En 2013, ABE était allé à la rencontre d’un agriculteur qui venait de passer à la production biologique. Huit ans plus tard, est-il toujours convaincu d’avoir fait le bon choix ? Une équipe de l’émission est retournée le voir.
Faire ses courses en bio, combien ça coûte exactement ?
Listes de courses
ABE a comparé les prix de 10 produits bios et suisses à la Migros et à la Coop (qui tiennent 3/4 du marché du bio) avec les mêmes produits en version conventionnelle:
- 1 litre de lait, 200g de Gruyère doux, 200g d'Emmental, 1 plaque de beurre de choix, 500g de yogourt nature, 1 paquet de 2 côtelettes de porc, 1 boîte de 6 oeufs (53g), 1kg de pommes de terre fermes, 1kg de carottes, 1kg de pommes Gala, 1kg d'oignons.
Nous n'avons pas trouvé la totalité de ces produits bios et suisses chez les autres acteurs du marché. La liste des produits s'est donc limitée à 6 produits que ces magasins avaient en commun: - 1 litre de lait, 1 plaque de beurre de choix, 500g de yogourt nature, 1kg de pommes de terre fermes, 1kg de carottes, 1kg d'oignons.
A noter:
- Les 3.- CHF de différence de prix du panier entre la Coop et la Migros s'expliquent par le fait que, ce jour-là, le magasin Coop visité ne proposait que des oeufs de 60g et des côtelettes de porc maigres.
- Chez Aldi et Lidl, les prix sont presque tous identiques. La différence de prix dans le tableau est due à la taille des yogourts ce jour-là. Celui de Lidl faisant 200g contre 500g chez son concurrent.
Voici les résultats du test:
Le prix dans les boutiques en vrac
La chroniqueuse Leïla Rölli se penche sur le prix dans les épiceries sans emballage.
Une offre promotionnelle déplacée
Une téléspectatrice a eu la mauvaise surprise de recevoir dans sa boîte aux lettre une offre promotionnelle de Nespresso. Mais cette offre était adressée à son fils, décédé depuis plusieurs années.