Le scandale ouighour a montré les limites de la traçabilité dans le monde du textile. Certaines grandes marques sont encore aujourd’hui accusées d’utiliser du coton cultivé dans la région du Xinjiang, dans le non-respect des droits humains. Peut-on retrouver la trace de ce coton controversé dans les vêtements que nous achetons en Suisse ? Pourquoi la traçabilité est-elle à ce point défaillante en matière de textile ?
Du coton sale dans nos vêtements ?
Le coton de nos vêtements, d’origine éthique ?
La transparence sur l’origine des produits alimentaires est très en vogue en ce moment. Lorsqu’il s’agit des vêtements, par contre, on connaît souvent les lieux de fabrication mais très peu la provenance de la matière première.
Ces dernières années, un sujet sensible revient régulièrement sur le devant de la scène politique ou médiatique. Selon de nombreuses ONG et instituts qui se battent pour le respect des droits de l’homme, la culture du coton en Chine, dans la région du Xinjiang, violerait les principes fondamentaux des droits humains, notamment de la population ouighour.
Le seul moyen de savoir s’il y a du coton ouighour dans nos vêtements, c’est d’avoir une traçabilité complète de toutes les matières qui les composent, du lieu de fabrication jusqu’à la culture de la matière première. Mais les marques n’ont aujourd’hui aucune obligation légale de fournir cette traçabilité aux consommatrices et aux consommateurs. Alors, ce coton sale se retrouve-t-il dans les vêtements que l’on achète en Suisse ? ABE a mené l’enquête dans une enseigne de vêtements de Suisse romande.
Pourquoi est-ce si compliqué de connaître l’origine du coton de nos vêtements ? Quels sont les contrôles exercés par Manor ? Linda Bourget en parle avec Delphine Perruche, directrice du secteur mode féminine pour le groupe Manor.
Les vêtements sur lesquels il est possible de garantir une traçabilité complète sont rares, mais on peut en trouver en Suisse. En Emmental, des agriculteurs ont entrepris de faire revivre la filière suisse de la fibre de lin. Et une entreprise thurgovienne utilise ce matériau pour fabriquer des vêtements 100% helvétiques. Reportage.
Actu conso
Cette semaine :
• Abonnés de fitness sans certificat Covid : payer pour suspendre son abonnement ?
• Test de pneus d’hiver : deux modèles décrétés dangereux par le TCS.
Les détails du test sur le site du TCS.
• Les entreprises suisses qui fabriquent des masques de type chirurgical souffrent de la concurrence chinoise.
• Un coup de pouce financier de la Confédération qui incite à cesser d’utiliser des lampes halogènes pour passer à l’éclairage LED.
>> Plus de détails sur le site alledin.ch.
Caméras de surveillance : souriez, vous êtes filmé !
Les caméras de surveillance se multiplient dans le privé. Aujourd’hui, on peut s’équiper pour moins de 100 Frs, et il est facile d’installer et brancher sa caméra sur son wifi. On peut ensuite visionner les images sur un ordinateur ou un smartphone. Encore faut-il protéger l’accès à sa caméra, si on ne veut pas offrir ses images au monde entier.
Mais qu’a-t-on le droit de filmer en installant une caméra devant sa porte d’entrée, par exemple ? Linda Bourget en discute avec Sébastien Fanti, préposé à la protection des données pour le canton du Valais.