Depuis quelques temps, les alternatives aux plastiques conventionnels se multiplient : des emballages à base de matières premières renouvelables, souvent biodégradables ou compostables, dont l’utilisation est encore boostée par la crise sanitaire et la vente de repas à l’emporter. Mais est-ce moins mal que le plastique conventionnel ? Quand ces matériaux sont compostables, ils ne sont pourtant pas admis dans les filières de déchets organiques : trop de risques de les confondre avec du plastique non biodégradable qui pollue le compost. On se contente alors de les incinérer avec les déchets ménagers. Absurde ? A coup sûr. A moins que les autorités aient la volonté claire de faire le reste du chemin et de différencier facilement les plastiques compostables de ceux qui ne le sont pas, et de faciliter ainsi leur élimination sans émission de CO2. On n’y est pas encore…
Plastique recyclable: le grand bazar !
L’impossible recyclage du bioplastique
Comme les restaurants sont fermés en raison de la crise sanitaire, la vente à l’emporter est la seule possibilité de se faire servir un repas. La tendance actuelle est aux emballages présentés comme écoresponsables, biodégradables et compostables.
Reportage dans une fabrique argovienne qui propose un large choix de produits composés de carton, ainsi que de bioplastique à base d’amidon de maïs ou de fibre de canne à sucre.
L’avantage d’un bioplastique c’est qu’il est fabriqué à partir d’une matière première renouvelable, contrairement au pétrole. Mais ce matériau n’est pas pour autant biodégradable.
La multiplication de ces emballages s’inscrit dans une démarche écologique mais pas toujours cohérente : le tri et le recyclage de ces matières sont quasiment impossibles. Démonstration.
Peu convaincu par l’usage du bioplastique à usage unique, le Conseiller d’Etat Antonio Hodgers prévoit d’imposer la vaisselle réutilisable dans tous les take-aways. Il répond aux questions de Linda Bourget.
ABE a rendu visite à Ecorecyclage à Lavigny, qui traite près de 40% des déchets organiques du canton de Vaud pour les transformer en biogaz et en compost. Mais est-ce que les emballages biosourcés ont leur place dans nos composts ? ABE a réalisé une expérience avec l’aide d’une équipe de Lavigny, qui a plongé des emballages de ce type dans le digesteur. Verdict un mois et demi plus tard.
Test d’efficacité des masques en tissu et FFP2
Les masques de protection font partie de notre quotidien depuis plusieurs mois. Mais à quel point nous protègent-ils du virus ? ABE, On en parle, le magazine MA SANTÉ et Kassensturz ont testé 16 modèles de masques de protection anti-Covid, 8 masques en tissu et 8 masques FFP2, achetés en grandes surfaces et dans des pharmacies.
Les résultats du test le montrent : les masques en tissu ne protègent que peu contre le virus. Est-ce que l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) va tout de même continuer à les recommander ? Quant aux masques FFP2, ils obtiennent des résultats excellents. Mais pourquoi alors ne sont-ils pas conseillés par l’OFSP ? Linda Bourget en discute avec Sophie Maillard, la pharmacienne cantonale fribourgeoise.
A noter:
Masques FFP2
- Efficacité de filtration : test effectué avec des particules de 370 nanomètres (nm). Minimum d'efficacité de filtration requis : 94%.
- Respirabilité : test effectué à 0,08 m/s, le résultat se mesure en pascals (Pa) qui est l'unité de pression. Valeur maximum tolérée : 240 Pa.
Masques en tissu
- Efficacité de filtration : test effectué avec des particules de 1 micromètre (μm). Minimum d’efficacité de filtration requis : 70 %.
- Respirabilité : test effectué à 0, 27 m/s. Valeur maximum tolérée : 294 Pa.
- Le masque Calida est destiné aux enfants.
Voici les résultats du test: