Les nitrites dans le jambon sont dangereux et augmentent le risque de cancer, ce n'est pas un scoop : ABE vous en parlait déjà en 1980. Depuis lors, toutes les études scientifiques vont dans le même sens, l'OMS recommande de ne pas dépasser 150g de charcuterie dans la semaine et l'effet cancérogène de la viande transformée est connu. En France un débat politique est lancé pour réduire voire interdire les additifs nitrités. Et on trouve de plus en plus de jambons étiquetés « sans nitrites » dans les supermarchés français. En Suisse, les autorités attendent que les producteurs changent leurs pratiques ou que les autorités européennes légifèrent. Et pendant ce temps, le consommateur suisse n'a pas le choix : dans les magasins, la charcuterie c'est quasiment toujours avec nitrites…
Jambon aux nitrites : attention danger !
Bonus de l'émission
Charcuterie : comment éviter les nitrites ?
En Suisse, presque toutes les préparations de charcuteries que nous consommons contiennent des nitrites. Des additifs qui jouent le rôle d’agents conservateurs, d’antibactériens et d’accélérateurs de transformation. Ils ont aussi pour avantage d’assurer une belle couleur rose aux produits ; on leur attribue également la disparition du botulisme.
Les nombreuses études épidémiologiques menées depuis 40 ans vont toutes dans le même sens : elles montrent un lien entre consommation de charcuterie et augmentation du risque de cancers. Selon l’OMS, un adulte ne devrait pas dépasser 150 grammes de charcuterie par semaine. Une quantité qui équivaut à un cervelas et deux fines tranches de jambon. Les recommandations suisses sont même plus sévères : 120 grammes par semaine.
Réduire les nitrites pour préserver la santé, le sujet est encore embryonnaire en Suisse. Chez nos voisins français en revanche le débat est présent à l’Assemblée nationale, ainsi que chez les industriels et les défenseurs d’une alimentation de qualité. Sous la pression des consommateurs, l’industrie française a développé des charcuteries sans nitrites. Mais la Suisse produisant 95% du porc consommé dans le pays, on ne trouve pas de jambon sans nitrite français dans les supermarchés de notre pays.
En Suisse, le monde de la boucherie-charcuterie commence timidement à explorer les alternatives aux sels nitrités. En outre, le cahier des charges d’un certain nombre de spécialités romandes rend déjà l’utilisation de ces additifs facultative. Mais du côté des autorités, assurer la sécurité alimentaire reste une priorité et on ne se préoccupe pas beaucoup des nitrites et leur répercussion négative sur la santé.
Que peuvent faire les consommateurs et consommatrices qui veulent éviter les nitrites dans la charcuterie ? Y-a-t-il des nitrites dans les jambons crus ? Linda Bourget en parle avec Lison Meric, journaliste à ABE.
Un chat accidenté et une facture de vétérinaire qui prend l’ascenseur
Il y a quelques mois, le chat d’une téléspectatrice est tombé du 5ème étage. L’animal a été rapidement pris en charge par un centre d’urgences vétérinaires. Mais la facture s’est révélée beaucoup plus élevée qu’attendue. Témoignage.
En quoi le cas que l’on a vu dans le reportage est-il problématique ? Tous les frais sont-ils justifiés ? Est-il possible de refuser de poursuivre un traitement jugé trop coûteux pour consulter un autre cabinet ? Linda Bourget en discute avec Jean-Luc Charbon, médiateur de la Société des vétérinaires suisses.
Souris et rats de laboratoire : une méthode d’euthanasie qui interpelle
En Suisse, on élève pour la recherche chaque année des centaines de milliers d’animaux de laboratoire. Une proportion très importante des rongeurs qui ne sont pas utiles à la recherche sont euthanasiés avec du CO2, une méthode critiquée par les milieux de défense des animaux. L’émission Kassensturz a enquêté sur cette méthode de mise à mort.