Elles ont pris le parti de la provocation pour défendre leurs causes. C'est le cas du mouvement des Femen initié par des militantes ukrainiennes. Elles défendent -entre autre- les droits des femmes et leur marque de fabrique, c'est de le faire seins nus. Elles sont devenues célèbres et organisent des événements dans le monde entier. Il y a aussi les marches des salopes, des rassemblements qui ont lieu également un peu partout pour dénoncer, en tenue sexy, les dérives machistes à coup de slogans inscrits sur des pancartes mais aussi sur leurs corps.
Des événements que les médias relaient fréquemment mais dont les méthodes ne plaisent pas à tout le monde, y compris dans certains milieux féministes plus traditionnels. Les "sex-trémistes" font-elles vraiment avancer la cause féministe? Faut-il parler de quatrième vague féministe? Geopolitis décrypte ce qu'il y a de novateur, prometteur ou inquiétant dans ces mouvements très tendances et très sexy.
L'invitée: Bineta Diop, fondatrice et présidente de l'ONG Femmes Africa Solidarité.
D'une manière générale, la situation des femmes s'est améliorée à l'échelle mondiale. Mais les progrès à accomplir sont encore importants comme en témoignent ces quatre graphiques illustrant quelques grands domaines où les femmes sont victimes de discimination. Voir les graphiques
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Le reportage
La protection des femmes et de leurs droits passe par bien des modes de communication. La méthode "sex-trémiste" en est un parmi d’autres. Voici une sélection de vidéos qui, sans prétendre à l’exhaustivité, illustre cette diversité dans la manière de dénoncer un même phénomène. En l’occurrence, celui des violences faites aux femmes.
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L'invitée
L'éditorial
C’est un long parcours que celui de la reconnaissance du droit des femmes, combat qui passa par plusieurs étapes. Entre l’obtention de l’égalité en droit et une forme plus radicale du féminisme, reposant sur une vision de la lutte entre sexe, le mouvement féministe a une histoire fait d’à-coups et de victoires. A témoin ces archives couvrant la période des années 1960 au début de 1990.
Cheffe d’usine
Au début des années 1960, des femmes jouèrent un rôle de pionnières dans la prise de responsabilités dans le monde du travail. Interrogée par l'émission Le magazine féminin, Jacqueline Wavre, future femme politique genevoise, évoque son rôle de responsable du personnel dans une usine. Conseillère municipale socialiste de la Ville de Genève (1963-1973), elle est la première femme à présider le Conseil municipal (1968-1969). Présidente de l'Alliance de sociétés féminines suisses (1975-1980), elle est une des initiatrices de l'article constitutionnel sur l'égalité des droits entre hommes et femmes, adopté en 1981.
Auteur de "La politique du mâle", Kate Millet a incarné au début des années 1970 aux Etats-Unis la conscience du féminisme comme l’obligation d’un combat pour l’émancipation. Dans ce reportage, elle dénonce le schéma traditionnel de la famille: les hommes travaillent tandis que l'éducation des enfants est réservée aux épouses. Le reportage s'intéresse aussi à l'amour et au communautarisme et pose la question d'un futur sans féminité ou plutôt sans altérité homme/femme.
A quelques jours du scrutin pour l’obtention du vote des femmes en Suisse, le conseiller fédéral valaisan Roger Bonvin intervient depuis son bureau, n'hésitant pas à des détours anecdotiques pour affirmer que les mentalités sont prêtes à ce changement important dans notre pays. Le 7 février 1971, les femmes suisses peuvent voter à l'échelle nationale. 65,7% des hommes (et 17 cantons) ont accepté en votation populaire de donner aux femmes l'égalité des droits politiques.
Ambiance festive et joie des femmes à se rassembler marquent cette journée de mobilisation nationale. Le 14 juin 1991, dix ans après l'inscription de l'égalité entre homme et femme dans la Constitution, les femmes en fuchsia se font entendre pour que ce principe se concrétise enfin! La grève reste symbolique mais les actions sont nombreuses et la mobilisation importante.