Au cours des cinquante dernières années, les transplantations d’organes se sont répandues dans le monde entier et ont permis de prolonger la vie de centaines de milliers de personnes. Les progrès des techniques médicales ont entraîné une augmentation de la demande d’organes si bien que l’offre ne parvient pas à y répondre. La recherche de donneurs est devenue un enjeu majeur de santé publique dans la plupart des pays. Et ce fossé entre offre et demande a aussi entraîné une augmentation du commerce d’organes qui s’apparente à un réel trafic d’êtres humains. Comment inciter de possibles candidats à donner leurs organes après leur mort? Qu’est-ce qui est entrepris pour enrayer le trafic d’organes ? Alors que se tient le 28 septembre la journée nationale du don d’organes en Suisse, Geopolitis se penche sur ces questions des transplantations d’organes qui nous concernent tous.
Transplantations d’organes: comment répondre à la demande?
Le contexte
Tous les chiffres relatifs aux dons d'organes en Suisse, les explications et le plan d'action présenté par Berne. Les points blancs sont cliquables. Voir les infographies
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Le reportage
Sur le web, quelques clics permettent d'accéder à des dizaines de spots de sensibilisation au don d’organes. Voici une sélection qui illustre certains aspects de la problématique et des liens vers d’autres vidéos sur le sujet.
"La décision"
Ce court-métrage fait partie de la campagne d’information publique 2013 de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). En Suisse, on ne peut prélever d’organe à une personne décédée que si elle s’est exprimée en ce sens de son vivant ou si sa famille ou ses proches présument que tel était le cas. D’où une campagne axée sur l’importance de prendre une décision de son vivant et de la communiquer. (3 min 57 sec)
Festival des films promotionnels sur le don d’organes
Le site hop-infogreffe.ch réunit quelque uns des meilleurs films promotionnels sur le don d’organes. Ci-dessous, un spot français (à gauche) et un autre américain (à droite), en espagnol sous-titré en anglais. Deux manières très différentes de faire passer un même message. Pour accéder à d’autres spots d’autres pays, rendez-vous sur hop-infogreffe.ch.
France : parlez-en avant (MACIF)
La question religieuse
Que disent les religions juive et musulmane du don d’organes ? Éléments de réponses avec Ibram Youssef, imam de la mosquée de Genève (à gauche) et François Garaï, rabbin de la communauté israélite libérale de Genève (à droite). Pour visionner d’autres extraits de ces interviews, rendez-vous sur le site donneraveclecoeur.ch.
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L'invité
Nadine de Carpentry est infirmière de formation. Elle a pratiqué en France et en Suisse en salle d'opération, en soins généraux, et en salle de réveil. Elle est coordinatrice de prélèvements et de transplantations d'organes aux HUG depuis 1998.
Nadine de Carpentry est également responsable du comité d'organisation de la Fondation ProTransplant qui organise plusieurs événements en faveur du don d'organes comme le Maradon, une manifestation sportive en l'honneur des personnes qui ont bénéficié d'une transplantation d'organe ou de moelle osseuse.
Le site du service Transplantation des Hôpitaux Universitaires de Genève
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L'éditorial
Profitant des avancées en matière d’immunologie réalisées dans les années 1950, la médecine de transplantation connaît ses premières réussites au début de la décennie suivante. En 1963, le chirurgien américain Thomas Starzl réalise la première greffe de foie sur un patient puis les greffes de reins deviennent progressivement des interventions courantes. Et c’est en 1967, en Afrique du Sud, que le professeur Christiaan Barnard réussit la première greffe cardiaque. Retour sur cet épisode spectaculaire de l’histoire de la médecine.
L’interview de Christiaan Barnard
En juin 1963, quatre ans avant la première transplantation cardiaque, le journaliste Alexandre Burger consacre une émission de la Télévision Suisse Romande à la chirurgie cardiaque. Le service de chirurgie de l'hôpital cantonal de Lausanne, dirigé par le professeur Jean-Louis Rivier, effectue sa cent-vingt-troisième opération à coeur ouvert. Aussi délicate soit-elle, cette opération est considérée comme une intervention de routine. Le coeur naturel est ainsimis hors service grâce à l'utilisation d'un coeur-poumon artificiel. C'est celui-ci qui maintient le patient en vie le temps de l'intervention. L'enfant opéré est âgé de cinq ans et souffre d'une malformation cardiaque congénitale.
Une équipe française
En avril 1968, une équipe française réussit à son tour la transplantation d’un coeur. Lors d'une conférence de presse, les professeurs Mercadier et Cabrol présentent le bilan de leur greffe et leur mode opératoire, ayant utilisé pour les sutures ce que l’on appelle alors la méthode Barnard, du nom du chirurgien qui a réussi la première transplantation cardiaque, une année auparavant en Afrique du Sud.
Redonner la vie
En septembre 1969, l'émission française "Face à l’événement" est consacrée au progrès de la transplantation d'organes. Ce progrès de la médecine nécessite en parallèle le développement d’une science nouvelle : l'immunologie, permettant de limiter les rejets de greffons. Ce document présente une série d’entretiens avec des chirurgiens et des scientifiques pour faire le point sur cette avancée spectaculaire.