Il y a dans le monde de moins en moins de guerres entre États. C'est un fait qu'il faut saluer: les guerres entre nations, c'est du passé! Mais le revers de la médaille c'est que les conflits se multiplient à l'intérieur des États.
Ce sont les guerres modernes ou nouveaux conflits qui frappent essentiellement des populations civiles prises au piège entre des lignes de fronts qui n'ont plus rien à voir avec les tranchées de la première guerre mondiale. C'est au moment où l'on commémore le centenaire du début de la Grande Guerre que l'on prend la mesure des transformations qui ont eu lieu dans la pratique de la guerre.
Quels sont les caractéristiques principales des guerres modernes? Pourquoi y a-t-il autant de conflits qui ne trouvent pas d'issue politique? Geopolitis décrypte ces conflits modernes qui n'ont pas vraiment de début et ne trouvent pas toujours de fin.
L'invité: Yves Daccord, directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Bonus de l'émission
Le contexte
Le reportage
Comment les organisations humanitaires réussissent-elles à s’adapter aux guerres modernes? Leur action est primordiale pour venir en aide aux principales victimes des nouveaux conflits : les civils. Le Comité international de la Croix-Rouge a également pour mission de faire respecter les lois de la guerre pour protéger le peu d’humanité qui subsiste sur le terrain des conflits.
Les lois de la guerre en bref
Protéger les personnes qui ne participent pas au conflit ainsi que les personnes qui ne sont plus en mesure d’y participer. Voilà sur quoi se basent les lois de la guerre. Cette vidéo réalisée par le Comité international de la Croix-Rouge(CICR) résume quelles sont ces lois universelles. (4 min 43 sec)
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
AccepterPlus d'info
L’action mondiale du CICR
Dépositaire des Conventions de Genève, le CICR est une organisation suisse qui agit dans le monde entier pour faire respecter le droit international par tous les acteurs des conflits, y compris les acteurs non-étatiques. Cette vidéo réalisée au printemps 2013 décrit le panorama de l’action du CICR. (13 min 41 sec)
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
AccepterPlus d'info
Une journée dans la vie du conflit syrien
Les organisations non-gouvernementales sont également présentes sur tous les terrains de guerres. C’est le cas de Médecins sans frontièresdont l’action en Syrie est décrite dans cette séquence qui évoque ce que signifie vivre au cœur du conflit syrien. (en anglais sous-titré français) (4 min 32 sec)
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
AccepterPlus d'info
Combattre le commerce irresponsable des armes
Au-delà du travail de soutien aux victimes et de témoignage, les organisations humanitaires oeuvrent également à la mobilisation pour les causes qu’elles jugent prioritaires. C’est le cas ici de l’ONG Amnesty International qui fait campagne pour "mettre fin aux ventes d’armes utilisées pour des atrocités". (en anglais sous-titré français) (3 min 43 sec)
Né en 1964, Yves Daccord est licencié en sciences politiques. Il est entré au CICR en 1992 après une première carrière de journaliste. Il a travaillé en Israël et dans les territoires occupés et les territoires autonomes, au Soudan, au Yémen, dans le Caucase du Nord et en Géorgie. En 1997, il a rejoint le siège du CICR comme chef adjoint de la Division de la promotion du droit international humanitaire. En 1998, il est devenu chef de la Division de la communication, puis directeur de la communication en 2002, fonction qu'il a occupée jusqu'à sa nomination au poste de directeur général en 2010.
Les quatre Conventions de Genève de 1949, les deux Protocoles additionnels de 1977 et le Protocole additionnel de 2005 constituent les piliers du droit international humanitaire. Destinées essentiellement à la protection des personnes qui ne participent pas aux hostilités ou qui ne prennent plus part aux combats, ces conventions s’inscrivent dans un processus historique et donnent des règles à la guerre. Sur le terrain des conflits, c’est au CICR d’en vérifier l’application.
Les Conventions de Genève
Le 22 août 1864 était signée à Genève une convention pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne. C'est la première Convention de Genève, d'autres suivront. Cent ans plus tard, l'émission Carrefour consacre une émission spéciale à ce traité marquant le début du droit international humanitaire.
Tourné pendant la Seconde Guerre mondiale par un ancien convoyeur embarqué sur un bateau du CICR, ce document relate le transfert, de Lisbonne à Marseille, des colis pour les prisonniers de guerre. Un film amateur qui relève l’organisation de l’institution dans une Europe en guerre. Une fois arrivés à Marseille, les colis de la Croix-Rouge sont en effet acheminés par train vers les camps allemands.
Trois mois après la fin de la guerre des Six jours, en septembre 1967, les délégués du CICR sont chargés de contrôler le retour des réfugiés palestiniens en Israël. Près de 200'000 Arabes ont traversé le Jourdain pour se réfugier en Jordanie, fuyant les territoires occupés.
En décembre 1968, Auguste Lindt est le délégué du CICR pour le Biafra. Il répond aux questions de Catherine Charbon avant un nouveau départ en mission. Le travail du CICR a été rendu plus difficile encore au Biafra par les accusations des autorités nigériannes qui soupçonnaient les avions de la Croix-Rouge de transporter des armes. Par ailleurs, la guerre du Biafra a favorisé la création d'une nouvelle forme d'aide humanitaire, libérée des contraites du CICR, comme l'ONG Médecins du Monde lancée par Bernard Kouchner.
Le 3 janvier 1971, le journaliste Marc Schindler interviewe le président du CICR Marcel Naville. En toute franchise, ce dernier évoque le rôle de l'institution face aux nouveaux conflits qui se dessinent en ce début des années 70. Autre point abordé -et qui révèlera capital dans les années à venir- la question des limites de l'action du CICR sur le terrain.