En à peine six mois, le baril de pétrole a perdu plus de 50 % de sa valeur. Une chute comparable à celle qui a été observée au plus fort de la crise en 2009. La baisse actuelle s'explique à la fois par un ralentissement de la croissance économique en Asie et par une abondance d'or noir sur les marchés.
Les pays du Golfe, Arabie saoudite en tête, ont les vannes grandes ouvertes, la Libye a repris la production, mais l'abondance est surtout due aux pétroles et gaz de schistes produits aux États-Unis et au Canada. Une situation qui ne plaît pas à tout le monde. Si les pays importateurs retrouvent le sourire, certains pays producteurs de pétrole font au contraire la grimace, c'est le cas du Vénézuela, de l'Iran et de la Russie.
Quelles sont les manoeuvres politiques qui sous-tendent cette baisse abrupte des prix du pétrole? Va-t-on vers une stabilisation ou cette baisse peut-elle se poursuivre? Geopolitis décrypte le contexte géopolitique qui influe sur les cours du baril.
L'invitée : Valérie Lemaigre, économiste en chef à la Banque cantonale de Genève (BCGE).
Reportage de la rédaction Info de Radio Canada sur les forces qui sous-tendent la chute des cours du pétrole. L’Arabie saoudite joue un rôle de premier plan dans cette situation inédite. (3 min 57 sec)
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L'économie vénézuélienne plombée
Huitième exportateur de pétrole à l’échelle mondiale, le Venezuela est l’un des pays qui souffre le plus de la baisse des prix du baril. Le budget du pays a été élaboré sur la base d’un baril à 100 dollars. Plus d’explications dans ce sujet d’Euronews. (1 min 10 sec)
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La crise du pétrole vue de la Russie
Autre reportage de Radio Canada, cette fois sur le cas de la Russie. Le pays est affaibli par la baisse des prix du pétrole. Les exportations d’hydrocarbures représentent les deux tiers de ses recettes en devises. A cette baisse de revenus s’ajoute une situation géopolitique instable avec le conflit en Ukraine. (3 min 26 sec)
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Le secteur du pétrole dans la tourmente des prix
La baisse des prix du pétrole observée à l’automne 2014 a des conséquences sur toute l’économie. Dans cette vidéo réalisée par le magazine BILAN, Peter Jackson, expert pour le cabinet IHS dresse l’état des lieux du secteur pétrolier. (en anglais sous titré français) (3 min 50 sec)
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L'invité
Valérie Lemaigre occupe le poste d’économiste en chef à la Banque Cantonale de Genève BCGE depuis le 1er janvier 2013. Elle est également Vice-présidente de l’association des stratégistes de Genève (ISAG).
Elle bénéficie d’une expérience de près de 25 années en tant que macroéconomiste, dont plus de 15 ans au sein du secteur bancaire, dans les unités d’asset management de Dexia, Lombard Odier, Stigma Partners et BCGE. Auparavant, elle avait travaillé pour des entités académiques et gouvernementales belges. Son parcours professionnel lui a permis de développer ses compétences dans la prévision et l’analyse macroéconomique, ainsi que dans l’analyse qualitative et quantitative fondamentale des différentes classes d’actifs dont les matières premières et l’énergie.
Valérie Lemaigre est titulaire d’une licence en sciences économiques de l’université de Louvain-la-Neuve en Belgique ainsi que d’un Master of Sciences en études financières et bancaires internationales au Royaume-Uni.
L’enjeu majeur de nos sociétés repose depuis près d’un siècle sur le pétrole. Partout on le cherche avec envie, du Texas à l'Iran, de l'Alaska à l'Arabie Saoudite où se trouvent les plus grandes réserves mondiales. Retour sur les grandes années du pétrole qui subiront le premier choc pétrolier, en 1973.
Le pétrole d’Alaska
L'Alaska recèle d'abondantes ressources minières et pétrolières, longtemps inexploitées. Au début des années 60, le pétrole, après la ruée vers l'or, devient un enjeu économique et politique de première importance pour cet État américain jouxtant l'Union soviétique. Mais les dégâts faits à la nature -déjà!- ne laissent aucun doute sur l'avenir de la région.
Au début des années 1970, la route du pétrole provenant de l'Iran passe principalement par le Golfe persique. Décrit par le Premier ministre iranien comme "la veine jugulaire" de son pays, le Golfe est de toute évidence un enjeu stratégique de première importance. Comme l'a bien compris le Shah, l'Iran doit devenir le gardien de la région et n'hésite pas à s'équiper en armes, principalement américaines.
En avril 1974, alors que l'Occident subit de plein fouet le premier choc pétrolier, l'équipe de Temps présent se rend en Iran dont la puissance est assurée par d'importantes ressources en pétrole. Le Premier ministre Amir Abbas Hoveyda, qui défend une politique de diversification industrielle, tient à exercer un contrôle sur les prix du brut.
Qui sont les grandes compagnies pétrolières qui tiennent le marché? Au nombre de huit, elles représentent une puissance financière impressionnante. Mais leur influence n'est pas seulement économique, mais aussi politique, au besoin de leurs intérêts.
null Au Texas, des fortunes se sont faites grâce à l'or noir et au flair d'entrepreneurs souvent originaux, partis de rien dans ce pays où tout semble possible. Portrait d'un prospecteur de pétrole heureux.