C’est le plus grand mouvement de jeunesse au monde. Fondé en 1907 par Robert Baden-Powell, le scoutisme compte près de 40 millions de membres dans 162 pays. Il se trouve actuellement en plein essor, notamment en Asie. C’est un mouvement à caractère non politique, ouvert à tous sans distinction de genre, d’origine, de race ni de croyance. Il vise à contribuer au développement des jeunes en les aidant à réaliser leurs possibilités physiques, intellectuelles, affectives, sociales et spirituelles, en tant que personnes ou citoyens.
Selon l’OMMS, l’organisation mondiale du mouvement dont Genève abrite le siège depuis 1968 et qui bénéficie d’un statut d’observateur à l’ONU, la vocation des scouts est plus que jamais internationale, pluraliste, interreligieuse et humanitaire.
Le scoutisme escompte atteindre les 100 millions de membres en 2023. Avec, entre autres priorités, la sensibilisation à la problématique du climat et la promotion de l’emploi des jeunes.
L’origine anglaise du mot "scout" désigne un "éclaireur". L’idée même du scoutisme date de la seconde guerre des Boers, en Afrique du sud, au cours de laquelle Robert Baden-Powell sert son pays, l’Angleterre, comme officier de commandement. Le militaire, qui doit libérer une ville assiégée, a l’idée d’utiliser un certain nombre de jeunes de la ville comme observateurs, messagers, sentinelles et éclaireurs.
Après un premier camp "scout" organisé en 1907, le scoutisme va s’étendre sur l’ensemble de l’empire britannique. Dès 1910, il essaime dans toute l’Europe, en France comme en Suisse ou en Allemagne.
Quels sont encore les idéaux éducatifs partagés d’un scoutisme mondialisé? Quelles valeurs humanistes les grands rassemblements de scouts charrient-ils? Geopolitis tente de décrypter un mouvement plus complexe qu'il n'y paraît.
L’invité : Luc Panissod, ex-secrétaire général de l'Organisation mondiale du mouvement scout (OMMS)