La lutte contre les terroristes est surtout une guerre secrète. Au-delà des opérations militaires officielles contre les réseaux terroristes en Syrie, Irak et en Afrique, il y a les opérations commandos de forces spéciales américaines, britanniques et françaises. Par guerre secrète, on entend aussi bien les « exécutions extra-judiciaires » qui ciblent des responsables djihadistes que les actions de représailles visant à faire comprendre à l’adversaire que l’impunité n’est pas la règle.
Si depuis un an, les forces aériennes d’une coalition occidentale dominée par les Américains bombardent les positions du pseudo Etat islamique en Syrie et en Irak, il n’est pas question d’envoyer des soldats sur le terrain. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il n’y en a pas.
Les exemples ne manquent pas dans l’actualité récente, où plusieurs figures de Daech et de réseaux terroristes islamistes ont été prises pour cible. Du commanditaire de l’attentat de Charlie Hebdo à Paris en janvier dernier, tué par un drone américain sur indication des services secrets français, à des responsables d’Al Qaida visés au Yemen ou en Somalie, des dizaines de djihadistes ont ainsi été liquidés via des attaques secrètes.
Ces opérations commando menées au sol ou par drones interposés ont aussi évidemment pour vocation de sauver des vies d’otages de groupes terroristes.
Pourquoi la raison d’Etat a-t-elle ainsi ses raisons que le bon peuple devrait ignorer ? Comment se justifient de telles « exécutions extra-judiciaires » dénoncées par les organisations de défense des droits de l’Homme? Geopolitis tente d’y voir plus clair.
L’invité : Vincent Nouzille, journaliste d'investigation et auteur de « Les tueurs de la République » (Fayard, 2015)