La réunification de Chypre, divisée depuis 42 ans va-t-elle un jour réussir? Chypre et sa capitale Nicosie sont partagés en deux par une ligne verte: au sud, la République de Chypre ; au nord, la République turque de Chypre du Nord, occupée par la Turquie depuis 1974 et reconnue uniquement par elle.
Sur cette île, membre de l’Union européenne, posée comme un porte-avion à l’est de la Méditerranée, tout près de la Turquie et de la Syrie, il y a des bases militaires britanniques stratégiques, des capitaux russes qui font le bonheur des banquiers locaux et des gisements de gaz qui attisent les convoitises loin à la ronde.
Tout cela constitue un cocktail géostratégique passionnant, au moment où les deux parties -grecque et turque-tentent de se mettre d’accord. Un premier plan des Nations-Unies avait échoué en 2004 (refusé en votation par la partie chypriote grecque mais acceptée par la partie turque). L’espoir d’une réunification a été relancé par le président de la République Nikos Anastasiades et par le leader des Chypriotes turcs Mustafa Akinci. Hélas, leurs dernières discussions en Suisse viennent de se terminer dans une impasse.
Géopolitis analyse le contexte et les enjeux -géopolitique, institutionnel, économique, juridique- de la question chypriote.
L’invitée : Magali Gruel-Dieudé, enseignante à l’université de Lyon 2